Formes simplifiées, couleurs osées, géométrie assumée : les bases de l’Art Déco sont posées ! Échappé de la période 1920, ce style artistique, nommé selon l’Exposition internationale des Arts Décoratifs de 1925, s’offre une seconde jeunesse dans nos intérieurs. Une explosion créative faite de laiton, d’opaline et de velours. Des matières nobles qui demandent un travail qui l’est tout autant. S’affranchissant des dogmes monochromes de ces dernières années, les artistes s’inspirent de Ludwig Mies van der Rohe ou de Jean Dunand et osent se lâcher. En artisanat, cela fait la part belle aux éléments luxueux et aux savoir-faire ancestraux que des ateliers comme Garnier et Linker et Maison Charles n’hésitent pas à remettre au goût du jour. L’albâtre, le bois ou le bronze retrouvent leurs lettres de noblesse comme au temps de Pierre Chareau, dont certaines des plus belles oeuvres sont compilées à la Galerie MCDE de Pierre-Emmanuel Risch. Même son de cloche pour la nacre et la laque, sublimées par l’opulence de dorures. Les Arts Décoratifs, c’est avant tout ça. S’amuser. Oublier l’ordinaire tout en redécouvrant l’essentiel. Daybeds, paravents et consoles amorcent ainsi leur grand retour. Un raffinement extravagant dont on raffole et qui n’est pas sans nous rappeler l’influence du duo italien Dimore. À leur manière, on ose apposer une once d’années folles chez soi dans un style franc dans les matières, foisonnant dans les motifs. Une nuance à laquelle l’Art Déco tient et que l’on pourra redécouvrir jusqu’au 2 avril 2017 au Musée d’Art Moderne de Paris à l’occasion de l’exposition AD Collection.
Photographies : Constance Gennari – Textes : Caroline Balvay @thesocialitefamily
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