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Pour reprendre le titre d’un film bien connu, Haydée Touitou, Sofia Nebiolo et Sarah de Mavaleix sont trois filles pleines d’avenir. Des forces vives dont le magazine The Skirt Chronicles a accaparé nos lectures. Plateforme collaborative sous forme de parution papier dont l’ambition est de “permettre à des talents de différentes cultures et générations de se rencontrer et de travailler ensemble“, le premier volume du trio affirme sa différence. Ici, on chérit les mots. Une proposition textuelle littéraire loin des standards journalistiques où l’envolée lyrique est la bienvenue. Le long des pages glacées de The Skirt Chronicles, les phrases se succèdent. Entretiens, reportages : le ton prête à la réflexion. Les informations virevoltes – toujours de qualité – et accompagnent une proposition photographique forte. Une direction artistique qui va de la nature morte visant à mettre en valeur une crème d’Abbaye à une série mode dont le nom évoque un prestigieux quartier de la capitale française. Prêt à se glisser dans nos poches ou dans nos sacs, The Skirt Chronicles est une alternative inspirationnelle et accessible au regard de ce que l’on trouve aujourd’hui dans la presse indépendante. D’autant plus surprenante que sa création résulte de l’amitié entre trois jeunes filles dont la génération est censée connaître la fin du support papier. Une volonté affirmée de célébration, qu’elle soit de cultures ou d’idées.
Haydée, Sofia, Sarah, qui êtes-vous ?
Nous sommes trois amies qui se sont rencontrées à Paris et si nous avons toutes des parcours différents, nous avons chacune, à notre manière, une expérience dans la presse papier. Sofia a un diplôme de journalisme et a collaboré pour Women’s Wear Daily et Condé Nast Traveller, Sarah a travaillé pour les éditions Jalou et Haydée écrit entre autre pour des publications comme apartamento ou double magazine. Aujourd’hui, nos activités individuelles se diversifient mais cette passion pour les printed matters nous habitent toujours autant et nous a poussé à fonder The Skirt Chronicles.
Comment avez-vous eu l’idée de The Skirt Chronicles ?
L’idée d’une publication devait trotter dans nos têtes à toutes individuellement mais The Skirt Chronicles n’a pu réellement voir le jour qu’avec cette convergence de nos trois désirs individuels. Nous sommes un trio complémentaire et les idées de chacune se sont fondues entre elles pour aboutir à ce projet précis. L’idée initiale s’est nourrie de nombreux éléments dont la passion pour la notion même de texte mais aussi une certaine volonté d’offrir une alternative peut-être dans le choix des sujets et de la direction artistique.
Comment définiriez-vous votre projet ?
Nous avons fondé The Skirt Chronicles comme une plateforme collaborative qui permettrait à des talents de différentes cultures et générations de se rencontrer et de travailler ensemble. Cette plateforme se matérialise dans une revue accessible par son format et son prix, mais que l’on espère exigeante intellectuellement et artistiquement. Une publication papier qui accorde une importance centrale à l’écrit.
Quelle a été votre volonté en créant ce magazine ?
Nous espérons offrir une alternative, un objet qui nous semblait manquer dans le champ de ce qui existe dans la presse indépendante aujourd’hui. Rassembler des textes et des photographies exigeants, avec la volonté de générer des informations pour déclencher une réflexion.
Comment en choisissez-vous le contenu ?
Notre volonté étant de promouvoir le travail des gens talentueux qui nous entourent, ou de ceux que nous admirons, nous fondons pour l’instant le choix du contenu sur les personnes avec qui nous souhaitons travailler. Et c’est à chaque fois un réel échange d’idées. Nous n’avons contacté personne avec une commande précise en tête, plutôt des suggestions, des envies qui se sont affinées en discutant.
Célébrez toutes les cultures et toutes les générations, c’était important pour vous ?
L’idée même de célébration est indéniablement au coeur de notre démarche. Et plus généralement, on ne veut pas avoir à se limiter à un seul domaine. Notre but est sûrement de se concentrer sur le monde des idées et cela peut se faire à travers la littérature, la mode, la politique, le lifestyle ect. La liste pourrait continuer longtemps !
Pouvez-vous nous égrener quelques-unes de vos inspirations ?
Au risque d’être niaises une seconde ou deux, c’est avant tout d’être ensemble qui nous inspire.
Savez-vous de quoi sera fait votre prochain opus ?
Oui, nous avons déjà commencer à construire un plan d’idées et à réfléchir à une équilibre global dans le contenu. Nous ne travaillons pas vraiment selon un thème que l’on imposerait aux contributeurs, mais plutôt un fil rouge qu’il s’agit de mentionner une fois pour s’en imprégner ou au contraire l’oublier. Nous savons ce dont nous avons envie et avec qui nous voulons travailler. On devrait passer un très beau printemps à préparer ce Volume II.
Rester indépendantes est-ce un choix ?
Ce qui nous intéresse c’est de trouver de nouvelles solutions à l’existence d’une revue comme la nôtre. Nous faisons partie d’une génération qui est censée connaître la fin du support papier.
Photographies : Constance Gennari – Textes : Caroline Balvay @thesocialitefamily
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