Margherita Chiarva a toujours fait les choses autrement. Originaire du Piémont, née et résidant à Milan, la photographe partage sa vie entre sa ville de naissance et Ibiza. Deux endroits follement inspirants, véhiculant un imaginaire qu’elle se plaît à retranscrire dans ses clichés. Des lignes troubles, résultant de manipulations chimiques qui font sa spécificité. Sa réalité. Comme un pont entre deux mondes qu’elle est seule à pouvoir documenter. Les photographies de Margherita Chiarva sont des oeuvres d’art à elles seules. Des tâches colorées qui semblent vouloir dévorer la bande de gaze ou le papier pur coton sur lesquels elles sont apposées. Encres, tempera, ré-impression : la beauté devient tactile, tangible. Saisissante. On s’y perdrait. Mouvante, la créativité qu’exprime Margherita Chiarva est intrinsèquement liée à elle. Féminine, énergique et libre. Une idée que l’artiste semble confirmer en nous dévoilant un intérieur bohème, recel de pièces familiales et chinées. L’envie nous prend de nous y promener pieds nus, comme pour nous immerger un peu plus dans son quotidien. Notre peau frôle plusieurs tapis, de la jute et un parquet éclatant avant de rencontrer la texture granitée de la terrasse. On se sent vivre, ressentir, enveloppés dans des parfums de menthe et diverses herbes qui, comme le romarin, tutoient l’air milanais. Une sensation d’ivresse qui ne nous quittera pas. Jardin aux milles délices. Nous sommes bien chez Margherita Chiarva.
Margherita, qui êtes-vous ?
Née à Milan mais piémontaise d’origine, j’ai grandi entre ma ville de naissance et Ibiza. J’ai ensuite voyagé à travers le monde avant d’ouvrir mon studio photo à la chambre il y a un an et de me fixer ici pour le moment.
Que faites-vous dans la vie ?
Je suis photographe et je travaille avec de vielles méthodes de développement et de manipulation chimiques sur pellicule.
Où trouvez-vous votre inspiration ?
L’inspiration peut et doit varier. Je la trouve en me baladant sur une plage, en chambre noire ou grâce à des débats que je peux avoir lors de conversations passionnantes.
Comment définiriez-vous votre personnalité en 3 mots ?
Calme, curieuse et créatrice.
Quelle est votre journée-type ?
Mes journées sont ponctuées de petits rituels plutôt délicieux qui rythment une routine, elle aussi, très agréable. Je me lève, je fais du sport, je vais dans mon studio photo et je n’en bouge plus.
D’où viennent les meubles ?
De différents endroits. Ici, même la table de ma grand-mère a des souvenirs de voyage. Chaque objet présent dans mon appartement raconte sa propre histoire.
Dans quelle pièce passez-vous le plus de temps ?
Dans la cuisine finalement ! C’est le cœur de la maison. Une sorte de petit salon où je prépare à manger, peint et discute avec une bonne bouteille de vin.
Manque-t-il quelque chose chez vous ?
En ce moment je trouve qu’il ne manque rien, mais, si j’y pense, je suis sûre que je peux trouver !
Quelle période préférez-vous en design ?
J’adore l’éclectisme de la période Art Déco. Un mélange d’influences si différentes entre elles ! Cela va de l’art primitif à l’utilisation de la laque, de la géométrie et des couleurs qui, ensemble, génèrent un goût original et élégant.
Un bon restaurant à nous recommander à Milan ?
Au déjeuner, Da Luigi. Il ont un menu fantastique. Du vitello tonnato à la côtelette alla milanese : tout est parfaitement exécuté.
J’adore l’éclectisme de la période Art Déco. Un mélange d’influences si différentes entre elles !
Photographies : Constance Gennari – Texte : Caroline Balvay – Traduction : TextMaster @thesocialitefamily
Déjeuner chez Potafiori, c’est côtoyer une flore abondante et sophistiquée se jouant de la gravité. Un spectacle permanent mis en scène par les talentueux Storage Associati, que s’amuse à faire vivre Rosalba...
Aucun commentaire
Ajouter un commentaire