La première fois, on croit rêver. La seconde, on ouvre grand les yeux. La troisième, c’est tout notre corps qui est en éveil. Nos sens sont en état d’alerte tant il y a, chez Annick Lestrohan, fondatrice avec sa fille Ingrid Giribone de la marque Honoré, de choses à voir ! Une folie visuelle – à la hauteur de sa créativité volubile –, qui, depuis 2000, n’en finit pas d’embellir nos intérieurs. Pourtant, cet appartement du XXᵉ siècle à l’allure théâtrale et à la localisation idéale (car situé en plein cœur de Marseille) n’a pas toujours été comme ça. Son apparence actuelle tient à la manière dont, selon sa propriétaire, « il m’a apprivoisée, en m’inspirant des choses que je n’aurais certainement pas imaginées pour un lieu qui m’aurait plus ressemblé ». Jamais nous n’aurions autant pu nous réjouir d’un non-coup de foudre ! Car pour se sentir bien chez elle, la Marseillaise a déployé des trésors d’ingéniosité et de malice. En allant chercher ses principales inspirations du côté de l’Espagne, Annick a eu l’idée de jouer avec des coloris sombres venant trancher avec la lumière qui fait la renommée de la cité phocéenne. Une obscurité reposante qui convient à merveille à la fraîcheur des carreaux de ciment ainsi qu’aux mille et une plantes vertes, qui s’élancent du plafond du bureau comme elles le feraient des recoins d’une finca. Pour le reste, tout n’est que délicatesse et fantaisie. Une majorité de pièces issues de l’artisanat, des bestiaires oniriques en laiton, beaucoup de trésors chinés et d’autres tout droit sortis de son imagination. Annick aime la vie. Mais elle a aussi un don. Celui de réunir. Les influences, mais surtout les autres. En commençant par ses cinq enfants et treize petits-enfants !
Photographies : Eve Campestrini – Texte : Caroline Balvay @thesocialitefamily
Très bel appartement comme on en rencontre souvent à Marseille. La boutique est elle aussi très réussie et j’attends avec impatience d’y retourner lors de mon prochain séjour. J’avais déjà vu les chaises en fer forgé, en forme de poisson, qui entourent la table de la salle à manger. C’était aux puces de Marseille. Coup foudre… C’est aussi un endroit merveilleux que je regrette depuis mon départ. J’ai aussi vécu dans un bel immeuble “art moderne” de la rue des Phocéens. Je regrette un peu sa lumière, ses carrelages, ses grandes ouvertures, son bow window, etc, je suis certain qu’il vous aurait intéressé.