La Villa Rose. Un nom évocateur pour un concept qui l’est tout autant, niché dans le quartier dit de la Nouvelle Athènes en plein 9ème arrondissement parisien. Ces 150 mètres d’hôtel particulier, c’est Séverine Redon qui en a eu l’idée. À la tête de l’agence Artdicted, fondée il y a 10 ans déjà, c’est en amoureuse des mélanges heureux qu’elle a voulu donner vie à une phrase du livre Paris est une fête, d’Hemingway : “On eût dit l’une des meilleures salles dans le plus beau des musées, sauf qu’il y avait une grande cheminée et que la pièce était chaude et confortable et qu’on s’y voyait offrir toutes sortes de bonnes choses à manger et du thé et des alcools naturels”. Pari relevé. Après le Cœur, créé avec Maroussia Rebecq en 2014, c’est à La Villa Rose de donner le tempo. Pour ce faire, plusieurs bonnes fées se sont penchées sur le berceau du dernier né. Mathias Kiss, dont la signature est apposée sur les escaliers, Mathilde Jonquière, mosaïste émérite, mais aussi Gilbert Kann, à qui l’on doit la curation du mobilier et Victoria Wilmotte, dont on pourra découvrir le bar courant mai. Des talents qui n’ont pas fait attendre Séverine Redon. C’est accompagnée d’un enthousiasme sans faille que l’instigatrice a commencé à écrire l’histoire de La Villa Rose. Une parenthèse végétale signée Debeaulieu qui ne saurait mieux s’accommoder d'”Une promesse de paradis”, première exposition menée tambour battant par les sculptures florales en inox brossées de Giacomo Balla. Hallucinations futuristes, elles ne sont pourtant que les prémices d’un spectacle hybride qui compte nous tenir en haleine encore longtemps. Prochaines réjouissances : les portraits culinaires de Marie Chemorin, sorte d’impros gustatives et scéniques qui mettent à table des mots. Lieu ouvert à visiter sans détour, La Villa Rose réunit les talents de tous bords et fait irradier leurs énergies. On en repart le cœur léger, la tête bien remplie.
La Villa Rose, 84, rue d’Amsterdam – 75009 Paris. Visites sur rendez-vous au 01 40 22 12 92 du lundi au vendredi.
Photographies : Constance Gennari – Texte : Caroline Balvay @thesocialitefamily
Aucun commentaire
Ajouter un commentaire