Un vent 70’s souffle sur les hauteurs de Belleville. Installé au DOC, un espace collaboratif pour artistes disposant de plus de 24 ateliers, 4 espaces de résidence temporaire et 5 pôles techniques partagés, David Daim détonne. Lui qui a fait ses armes aux bijoux chez Yves Saint Laurent puis Christian Lacroix s’est installé un espace de travail à l’allure folle. Comme à Marrakech, les tapis inondent le sol et viennent à la rencontre d’étoffes suspendues. Des couleurs chatoyantes qui tranchent avec le bleu azur d’un mur qui nous transporte loin. Très loin. Ce genre de fantaisies, David les multiplie. Dans une silhouette qui nous rappelle Loulou de la Falaise, avec qui il a collaboré durant ses années Yves Saint Laurent, mais aussi, et surtout, dans ses créations. Empreintes d’inspirations orientales et de découvertes lointaines, celles-ci se font récit de ses voyages. L’artiste a vécu plusieurs années en Inde. Un patrimoine qui fait partie de lui désormais. Chaque savoir-faire, chaque point utilisé est la spécialité d’une ethnie. Transposés tous ensemble, ces savoirs engrangés prennent vie au fil des commandes reçues par le joaillier. Matériaux, essences, pigments : c’est sous ses doigts graciles qu’ils prennent vie. Une œuvre de composition travaillée à plat et immortalisée par Polaroïd. Comme s’il s’agissait d’un souvenir à chérir toute une vie. Le propre de bijoux d’exception. Ceux de David Daim.
Photographies : Constance Gennari – Textes : Caroline Balvay @thesocialitefamily
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