Thomas Chisholm brouille les pistes. Dans la toute première adresse parisienne – baptisée Chocho – du jeune chef passé par le concours Top Chef, le ton est donné. Il n’y aura « pas d’étiquette ». Exit les codes de la gastronomie, le créatif offre à qui veut bien y goûter sa version d’une cuisine d’auteur avant tout libre et généreuse. Un refus des conventions également confirmé par la décoration des lieux aux teintes terracotta. Le mélange ému des styles et des époques impulsé par les précédentes vies du restaurant : un ancien magasin de lampes devenu par la suite la propriété de feu Sébastien Demorand. Rien d’étonnant donc à y retrouver l’écriteau conservé « Paris, Lumière » ou encore les tables d’hôtes en bois du très respecté critique culinaire aux côtés de créations contemporaines. Celles de l’illustratrice, et amie, Karla Sutra – des dessins espiègles autrement appelés « sauteries dadaïstes » – qui recouvrent les carreaux de faïence de la salle principale, courent sur les assiettes et jusqu’aux néons de la salle d’eau. De quoi titiller le regard des gourmands, quand ces derniers ne se laissent pas embarquer par la playlist largement influencée par le rap UA des années 1990. Mais le plus fascinant reste quand même ce qui se trame dans l’assiette. Des créations où se rencontrent les multiples inspirations du gourmet, des États-Unis au Sud de la France. À l’image du plat à saucer : « Une assiette qui se compose d’une purée de patates douces rôties, d’un gel de vinaigre de sapin, de beurre de laurier et d’un jus de veau ; servie avec un pain maison cuit à la minute (à la poêle). » Une réjouissance à partager entre copains, aux produits directement sourcés auprès de Terroirs d’Avenir.
Photographies : Valerio Geraci – Texte : Juliette Bruneau @thesocialitefamily
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