Chrysoline de Gastines et Victorien, Garance...
Chrysoline de Gastines est attachée au IXᵉ arrondissement parisien ; à sa vie de quartier qui lui rappelle sa ville d’origine,...
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C’est dans le Xᵉ arrondissement parisien, quartier en pleine mutation situé près de la gare du Nord, que Stéphanie Lizée a posé ses bagages. Elle, fille du sud, s’est entichée de la fraîche capitale. De ses cours, de ses cafés, mais aussi de ses habitants et de ses (nombreuses) expositions. Un véritable puits d’inspiration pour celle qui fait partie de la nouvelle génération d’architectes en vue. Stéphanie a l’amour des formes et des matières. Des lignes intemporelles et des lieux sensibles. À ces derniers, elle apporte son œil, formé aux beaux objets, ainsi qu’une âme. Palpitante, réconfortante. Franche. Comme les couleurs qu’elle aime associer subtilement. Son appartement, c’est sa signature. La collection de livres d’art de son père y est le fil rouge, les mélanges de matières si chers à son cœur et à celui de Gae Aulenti – sa référence – sont légion. En nous le faisant visiter, Stéphanie semble nous livrer une histoire. Celle de ses passions, de sa vie de famille mais aussi de son travail. Le prolongement d’elle-même. Une vérité qui s’illustrait toute petite déjà, quand, identique à son père, elle changeait sans cesse les meubles de place.
Stéphanie, que faites-vous dans la vie ?
Je suis architecte d’intérieur. Je repense toutes sortes d’espaces : appartements, boutiques, restaurants, etc. J’ai étudié à l’Académie Charpentier à Paris et eu l’envie de travailler en solo très vite. C’est assez intense mais addictif, on peut voir mes projets sur mon site : Stéphanie Lizée.
Quelle éducation avez-vous reçue par rapport à l’architecture et la décoration d’intérieur ?
J’ai été sensibilisée très tôt aux beaux objets par mon père. C’est un artiste un peu touche-à-tout, il peint, il sculpte. Il changeait aussi sans arrêt les meubles de place, ce qui exaspérait ma mère ! J’ai pris ce côté de lui : je me lasse vite des meubles et de leur emplacement. Je pense avoir choisi le bon métier. Lorsque j’ai quitté la maison assez jeune, il m’a offert sa collection de livres d’art et surtout son Warren Platner, qu’il avait chiné il y a maintenant presque 20 ans dans une brocante en Provence pour 150 francs.
Quels sont les architectes ou designers qui vous inspirent le plus ?
J’ai une passion pour les architectes designers italiens Carlo Scarpa, Gio Ponti, et Franco Albini. Mais j’aime tout particulièrement Gae Aulenti. Notamment sa rénovation de l’Altana Palazzo Pucci à Florence. J’aime absolument tout ce qu’elle a créé : le mobilier en inox, la moquette, les gros coussins terracotta tellement actuels. J’aurais envie d’y vivre. J’aime aussi Oscar Niemeyer, son architecture, son mobilier. Absolument tout m’inspire. Je pourrais vivre au siège du Parti communiste. Je ne suis pas sûre que Franck soit d’accord mais l’atmosphère y est incroyable. Je rêve de sa chaise longue Rio ou de son fauteuil On1.
Comment définiriez-vous votre style ?
Je ne cherche surtout pas à concevoir des lieux à la mode, je n’aime pas le superflu. Je porte une attention forte aux matières, aux couleurs, à la lumière. Des vrais lieux de vie, fluides, sensibles, non ostentatoires mais intemporels, avec une place de choix pour le mobilier.
Où cherchez-vous votre inspiration pour l’agencement des espaces ?
Paris m’inspire, je ne m’en lasse pas. Les cours parisiennes, les cafés, les gens, les expositions. Dernièrement, Maurizio Cattelan à La Monnaie de Paris et Cy Twombly à Beaubourg. Mais j’ai été aussi marquée par celle de Christo à la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence. Son mastaba monumental m’a fascinée.
Vos matériaux de prédilection en ce moment ?
Une obsession pour l’inox, la terre cuite émaillée, la moquette couleur, les velours mohair. J’aime les matières qui vibrent, qui racontent une histoire et qui sont faites par des passionnés. Surtout, il faut mélanger les matières : pas de total look ! J’ai aussi une véritable lubie pour les verts. Tous les verts : du vert pelouse de la chambre de Pablo au kaki de notre entrée, ou encore le mohair olive Pierre Frey de notre daybed.
Comment concevez-vous les espaces ? Quelle est la chose la plus importante pour vous dans un intérieur ?
J’aime partir du lieu, qui m’inspire des matières et une atmosphère. Que toutes les pièces aient un lien et que les couleurs et matériaux soient le fruit d’une vraie réflexion. J’ai tout de suite une vision en volume du lieu que je dois aménager. La première est souvent la bonne. Le plus important serait de lui donner une âme, un style, que l’on s’y sente bien. Et c’est le cas chez nous. On s’y sent très très bien.
Votre couleur du moment ?
Le vert mais pas que ! J’aime associer subtilement les couleurs franches. Pas de demi-mesure mais des tonalités affirmées et assumées. Les verts olive, le bleu roi, les rouges, terracotta… Les couleurs chaudes, sûrement à cause de l’hiver et de mes racines.
J’aime associer subtilement les couleurs franches. Pas de demi-mesure mais des tonalités affirmées et assumées
Où allez-vous chiner vos meubles pour votre intérieur ?
Je cours dans tous les sens : je chine donc dans mon quartier sans avoir forcément l’intention de le faire. Entre mon appartement dans le Xᵉ et mon bureau dans le IXᵉ, je passe tous les jours à vélo devant Nationale 7 mais aussi chez Jacques Debauge, rue Condorcet – à qui j’ai d’ailleurs acheté ma potence rouge très eighties. Et aussi The Garage Sale. Je pourrais acheter des luminaires et des chaises tous les jours : il me manque juste 200 m² pour tout mettre. Et aussi le classique leboncoin, Selency et les puces de Saint-Ouen, où j’ai trouvé mes chauffeuses et le meuble USM.
Est-il facile de concilier jolie décoration et vie de famille ?
Oui. L’espace doit être un lieu d’expression vivante, il ne doit pas rester figé. J’aime l’ordre mais je ne suis pas maniaque. Je ne peux pas créer un espace si c’est pour se crisper à chaque mouvement. J’aime que mon fils s’approprie son appartement et il le fait très bien !
Trois adresses où dénicher la pièce de nos rêves ?
À Paris, chez l’antiquaire Jacques Debauge et à la galerie Christine Diegoni, pour la sélection de luminaires Sarfatti et Sottsass. En ligne, sur Shopu pour les sublimes objets du quotidien.
Un restaurant à nous recommander ? À Paris ou ailleurs ?
Un italien, toujours ! Le Cibus, rue Molière. C’est un endroit très confidentiel, il n’y a que quelques tables. On se croirait à Naples. Leur salade de poulpe et le vin sicilien sont à tomber.
Photographies : Constance Gennari – Texte : Caroline Balvay @thesocialitefamily
Bonjour,
je suis intriguée par la table dans la cuisine/salle à manger.
Je me demandais de quels matériaux elle était consitituée? un plateau de granit poli cerclé de métal?
Merci!
Lucie
Bonsoir,
D’où vient la table basse ? Merci d’avance !
Bonjour
Savez vous d’ou vient la vasque de la salle de bain?
Merci!
Bonjour Ava,
La vasque de la salle de bain est le modèle Scola de la marque Duravit.
Belle journée sur The Socialite Family
Bonjour,
J’aimerais savoir ,si cela est possible, d’où vient le carrelage du lavabo?
Il est très beau.
Merci d’avance et bravo pour ce site plein d’idées et belles choses!
Bien à vous
Begoña
Beautiful wood flooring, the grain superb.
Meg
Bonjour,
Très bel appartement,
Connaissez-vous la référence de la couleur kaki de l’entrée?
Merci
Pauline
Très bel intérieur! Belle leçon de sobriété & de mise en valeur réussie des meubles, et du style des années 50/60, en passant par le carrelage dans la salle de bain :)