Chouquettes – Épisode 13 : Isabelle...
C’est dans un endroit exceptionnel que nous avons rendez-vous ce matin. Faisant face au jardin des Tuileries, s’élevant pour finir...
chez
Les belles choses, Marine aime à dire qu’elle y baigne depuis toute petite. Fille de passionnés, c’est très tôt qu’elle s’est mise à arpenter les allées des Puces de Saint-Ouen. Éduquée par deux parents collectionneurs de tableaux et de sculptures modernes, il ne pouvait ne pas en être autrement. Désormais, Marine officie chez Piasa. La très belle maison d’enchères lui confie la curation de meubles de grands designers et décorateurs américains de la période allant de 1950 à 1970. Un travail en “backstage” pour celle qui a débuté là où tout a commencé : aux Puces. Forte de ses multiples expériences, Marine s’occupe désormais de chantiers plus personnels. Des créations sur mesure où sa sensibilité pour les années 60 se dévoile, comme chez elle. Au Vésinet, l’intérieur de la décoratrice annonce la couleur. Les tons et les motifs ricochent sous nos yeux, tout autant que les réalisations signatures de grands noms du design. Des précurseurs dont Marine et Bertrand, son mari, aiment l’audace. Pièces ouvertes oblige, la lumière naturelle est omniprésente. Rayonnante. Un halo permanent, empli d’une douceur bienveillante, qui veille sur leur famille. Là, à quelques kilomètres de Paris.
Marine, que faites-vous dans la vie ?
Plein de choses ! J’achète des meubles vintage de grands designers et décorateurs américains des années 50 à 70 pour les mettre en salle de vente chez Piasa avec qui je travaille régulièrement. Je fais cela depuis bientôt 20 ans. J’ai commencé par avoir un stand aux Puces de Saint-Ouen puis une boutique avant de travailler “backstage” lorsque j’ai eu ma première fille. Je travaille en collaboration étroite avec Frédéric Chambre, commissaire-priseur et associé chez Piasa à Paris. Il m’arrive de leur proposer des ventes à thème comme la vente de Silas Seandel qui a eu lieu en novembre 2016, mais aussi d’accepter de faire certains chantiers de décoration lorsque je sens que le courant passe bien avec le client. Je fonctionne au feeling.
Depuis quand vivez-vous dans cette maison ?
Nous nous sommes installés il y a 6 ans, quand Maud est arrivée.
Comment définiriez-vous votre style en termes de décoration d’intérieur ?
Gai, coloré, poétique et féminin.
Chez vous, qui a pensé à l’agencement de la maison ?
C’est moi. Bertrand, mon mari, m’a fait totalement confiance. Il m’a fallu du temps pour agencer le salon. Les meubles ont été bougés plusieurs fois avant que l’on trouve la bonne configuration. Nos filles vivent principalement dans celui-ci, il a donc fallu s’adapter à leurs envies. Elles passent aussi beaucoup de temps dans la cuisine. Nous avons également ouvert au maximum les pièces pour laisser entrer la lumière qui est omniprésente dans la maison.
Nos filles vivent principalement dans le salon, il a donc fallu s’adapter à leurs envies. Elles passent aussi beaucoup de temps dans la cuisine.
Quelle éducation avez-vous eu par rapport à la décoration ?
Mon père m’a emmenée dès mon plus jeune âge aux Puces de Saint-Ouen et ma mère est une passionnée de déco. Tous les deux sont des collectionneurs de tableaux, de sculptures modernes et dès qu’on partait en vacances, il fallait visiter les musées, voir les galeries, rencontrer certains artistes. J’ai été baignée dans cette culture du “beau” qui me suis partout encore aujourd’hui.
Avez-vous une époque que vous chérissez particulièrement ?
Les années 60. Les architectes et les designers de l’époque sont de véritables précurseurs. Je ne parle pas ici des décorateurs mais des personnes comme Charles et Ray Eames, George Nelson, Richard Neutra ou Philip Johnson. Les Eames, je les admire pour leur mobilier ultra-pratique, réalisé dans vraie recherche de confort avec des matériaux très innovants. George Nelson, j’aime ses lignes épurées. Quand à Richard Neutra et Philip Johnson, leurs baies vitrées ouvertes sur la nature, l’emploi du béton et du verre, la fluidité à l’intérieur représentent tout ce que j’aime.
Une icône du design qui vous a donné envie de faire ce métier ?
Charles et Ray Eames. En 1999, je surfais sur Ebay – qui en était à ses tout débuts – lorsque je suis tombée devant une photo d’un de leurs fauteuils icônes : la DAW. Une coque en fibre de verre, des pieds “dowel” en bois. J’ai eu un énorme coup de foudre et l’aventure a commencé. Malheureusement aujourd’hui, ce fauteuil a été tellement copié qu’il est devenu insipide.
Vie de famille et jolie décoration sont-ils compatibles ?
Oui, mais il faut ranger tout le temps quand on est maniaque comme moi ! Nous avons appris aux filles à respecter certaines œuvres d’art ou pièces de mobilier fragiles. Elles arrivent désormais à évoluer à leur guise et bien sûr, nous nous sommes aussi adaptés. S’il y a spectacle de danse, on déménage le salon. S’il faut monter une cabane avec des draps, on improvise.
Les filles y participent-elles ?
Pour l’instant, elles ne sont pas très intéressées. La grande ne veut que du blanc, elle aime aller à l’essentiel tandis que la petite raffole des paillettes. Là, il va falloir que je fasse des efforts pour m’adapter !
Un bon restaurant à nous recommander ?
Sans hésiter, West Country Girl. La meilleure crêperie de Paris !
Votre prochain projet de vie de famille ?
Nous partons vivre à la campagne près d’Angers ! Nous avons eu le coup de foudre pour une gentilhommière du 18ème. C’est un vrai choix de vie. Nous souhaitons montrer à nos filles l’importance de la nature et qu’il faut aujourd’hui la protéger. Puis un nouveau projet verra le jour d’ici deux ans. Il sera cette fois-ci tourné vers l’enfance, la liberté et l’écologie.
Photographies : Constance Gennari et Eve Campestrini– Textes : Caroline Balvay @thesocialitefamily
En collaboration avec Lacoste.
Bonjour Mélanie,
Merci beaucoup pour vos mots. Les trois suspensions sont des lampes Bubble du designer américain George Nelson.
Très belle journée,
L’équipe The Socialite Family
Hate d’en savoir plus sur le futur projet! et de voir la gentilhommière :-)
Nous aussi Lucie ;-)
Très belle journée !
L’équipe de The Socialite Family
Bonjour, beau reportage comme toujours. Une maison qui respire la vie de famille trépidante et aussi la sérénité. Petite question : d’où viennent les trois suspensions au-dessus de la table de salle à manger ? Je les cherche partout après les avoir vues dans une boutique de mode (et la vendeuse n’avait pas pu me renseigner).
Merci !
Mélanie