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C’est avec deux talents que nous connaissons bien que nous avons décidé de clôturer notre série dédiée aux plus belles tables de fête ! Gesa Hansen et Charles Compagnon font partie de notre quotidien. Dans le Xᵉ arrondissement parisien – quartier de cœur de The Socialite Family – les établissements du chef sont des valeurs sûres qui ne cessent de surprendre au fil des années. Gesa, quant à elle, est une designer talentueuse qui continue de penser pour The Hansen Family – l’atelier familial danois – des meubles à l’esthétique scandinave et aux finitions parfaites. Nous n’en attendions pas moins de leur nouvelle acquisition, un ancien relais de poste situé à Courances. Décorée avec un goût indiscutable, la maison est un véritable terrain de jeu qu’ils essaient de retrouver chaque week-end pour se ressourcer en famille. Noël approchant, le temps semble être suspendu. La lumière est douce et effleure les murs de pierre, tandis qu’un feu brûle dans la cheminée. Les enfants courent, bottes de pluie aux pieds, avant de se réfugier sur les genoux de leurs parents, affairés à dresser un banquet nordique dans ce qui ressemble à une ancienne grange… Juste avant, Charles nous dévoilait une recette de cuisine dont il a le secret. Quelques huîtres ouvertes à l’aide d’un couteau Opinel, une coupe de champagne… le lutin Tomte Tummetott en serait presque jaloux !
Gesa, Charles qui êtes-vous ? Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis designer de meubles, j’ai fait mes études au Bauhaus et je suis arrivée à Paris parce que je travaillais pour Jean Nouvel. Je ne suis jamais partie de Paris, mais j’avais envie de travailler à mon propre compte et de ne pas juste designer des meubles, je voulais aussi pouvoir les éditer afin d’avoir un contrôle sur toute la fabrication. Tous nos meubles, chez The Hansen Family sont faits en bois massif avec du bois certifié, dont je connais l’origine.
Je suis restaurateur. J’ai monté Le Richer il y a 6 ans et le 52 Faubourg Saint-Denis il y a 4 ans. Je suis aussi sommelier et torréfacteur. J’adore cuisiner et tout l’univers de la gastronomie me passionne. J’ai commencé à l’École Hôtelière de Paris à l’âge de 15 ans et depuis, la passion pour ce merveilleux métier ne m’a jamais quitté.
Comment prépare-t-on les fêtes de fin d’année chez vous ?
J’aime bien les grandes tables en longueur ! Heureusement, nous sommes très nombreux dans la famille, au moins 20 personnes à table le jour de Noël ! J’ai gardé plutôt les rituels danois, comme le riz au lait que l’on donne aux enfants avec une amande cachée dans un des bols – celui qui la trouve a gagné. C’est un peu comme la tradition en France avec la galette des rois. Nous posons aussi une petite assiette dans le jardin pour « Tomte Tummetott », un petit lutin, qui veille sur la maison. C’est une vieille histoire folklorique danoise. Et sinon, nous avons des bougies partout, même sur notre arbre de Noël. Pour la décoration de ce dernier, j’aime les ornements traditionnels allemands qui sont fabriqués en bois, à la main, et qui viennent des monts Métallifères.
Charles, pouvez-vous nous confier une recette exclusive, facile à préparer et qui fait son effet sur une belle table ?
Oui, celle des beignets de calamars – Délicieuse ! La recette de la pâte à frire est celle de Michel Troisgros, un immense cuisinier. Pour la réaliser, il vous faut : 1 calamar de 200 à 400 g, 100 g de farine, 100 g de Maïzena, 15 cl de bière, 10 cl d’eau, 15 g de levure chimique en sachet, 1 jaune d’œuf et 1 pincée de sel. Dans un grand bol, mélangez au fouet successivement et sans précaution, la farine, la Maïzena, la levure diluée dans la bière, l’eau et le jaune d’œuf. Tamisez le mélange pour éliminer les grumeaux. Protégez d’un film et gardez au frais quelques heures. Au moment de l’utilisation, donnez un coup de fouet avant d’y tremper le calamar coupé en morceaux dans une huile à 175 degrés, 15 secondes maximum. Demandez bien à votre poissonnier de vous le préparer en amont et de séparer la tête du corps. Avant de faire frire, il suffit de les rincer, en les séchant bien avant de les tremper dans l’appareil à beignet. Pour les corps, il faut au préalable les ouvrir dans le sens de la longueur puis les séparer en deux avant de les tailler dans le sens de la largeur en bâtonnets de 2 cm de large et 5 cm de long. Une fois fini, mettre vos beignets sur du papier absorbant, saler légèrement et servir avec un quartier de citron jaune.
Avez-vous des accessoires de déco, de vaisselle, que vous ressortez systématiquement avec plaisir à ce moment de l’année ?
J’ai ma vaisselle de Villeroy & Boch collection Vieux Luxembourg que j’adore sortir à Noël et que j’aime bien mélanger avec les assiettes Fasano de la région des Pouilles que j’ai trouvées chez Sloweys à Paris. Sinon, j’ai des bougeoirs qui ont été réalisés par mon grand-père que je mélange avec ceux que j’ai faits moi-même et d’autres que j’ai également dénichés chez Sloweys dans des matières comme le bois brûlé.
Quelle est l’histoire de votre maison ? Comment l’avez-vous trouvée ?
Nous avons visité la maison de Charlotte Huguet à Barbizon. La journée passée chez elle était tellement magnifique que l’on s’est arrêtés dans une agence immobilière sur le chemin du retour. Ils nous ont proposé trois demeures. La nôtre était la troisième. Elle nous a tellement plu que nous avons décidé tout de suite de l’acheter !
Le temps passe beaucoup plus lentement ici. Chaque mois est différent, il devrait y avoir 12 saisons à la place de quatre !
Comment l’avez-vous meublée ? Avec quelles envies ?
J’avais envie de faire presque tous les meubles moi-même, de les mélanger avec des créations de designers que j’admire ! Du coup, il y a par exemple quelques pièces de Pierre Paulin, de George Nelson et d’Isamu Noguchi mélangées avec d’autres de Charles Fréger.
Qu’est-ce que cette nouvelle vie à la campagne a changé pour vous, deux ans après votre emménagement ?
C’est l’endroit où l’on se retrouve en famille avec les enfants, où nous avons le temps d’inviter des amis pendant plusieurs jours, où nous avons de la place chacun pour nos projets. Le temps passe beaucoup plus lentement ici. En été, nous sommes toute la journée dehors. Chaque mois est différent, il devrait y avoir 12 saisons à la place de quatre ! Le moment que je préfère est celui où les enfants sortent en pyjama le matin et passent leur temps à manger des framboises et des mûres.
Mais le feu de cheminée en hiver est très sympa aussi !
Quelles sont vos futures actualités à tous les deux ?
Je viens de finir ma nouvelle collection qui sort au début de l’année prochaine et j’ai quelques projets de design d’intérieur qui vont commencer aussi en janvier.
Je travaille sur un nouveau projet de restaurant-torréfaction de café car j’ai appris à le torréfier moi-même il y a 3 ans et je continue de le faire le week-end à Courances. De nombreux clients me le réclament mais je ne peux pas honorer leurs demandes. C’est pour cela que dans ma prochaine aventure, j’emporterai mon torréfacteur Probat à Paris pour servir plus de café Compagnon.
Héloïse Brion et Jennifer Hart-Smith vous invitent, elles aussi, aux préparatifs de leurs fêtes de fin d’année ! Découvrez leurs reportages, chez elles grâce à The Socialite Family et Opinel.
Photographies : Constance Gennari – Texte : Caroline Balvay @thesocialitefamily
En collaboration avec Opinel
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