The Invisible Collection, un nom tiré d’une nouvelle de Stefan Zweig, à la réalité pourtant toute autre désormais. Celle d’un site éponyme, devenu grâce au travail d’Isabelle Dubern et d’Anna Zaoui une vitrine incontournable pour les icônes du style “à la française”. Par style, entendre ici décoration et plus globalement architecture d’intérieur. Deux domaines dans lesquels les talents présentés sur The Invisible Collection excellent. Plus que d’en être de simples représentants, certains y sont érigés depuis bon nombre d’années au rang de stars dont les créations sont aussi inaccessibles visuellement que physiquement. Destinées à des commandes ou des chantiers privés, ces pièces d’une manufacture rare – héritée d’un lourd passé d’arts décoratifs – nous échappaient jusqu’à présent. Impossible de quantifier leur valeur, de connaître leur histoire. À l’heure où le boom du mobilier d’exception français s’ouvre à un nouveau public et s’internationalise, The Invisible Collection joue les entremetteurs. Pierre Yovanovitch, Isabelle Stanislas, Vincent Darré : la liste de noms prestigieux est aussi longue que le retour triomphant de la décoration. La collectionner comme on collectionnerait de l’art était l’envie de ses fondatrices. C’est chose faite. Et s’il est évident que le mobilier présenté n’est pas accessible à tous, la qualité de la curation assouvira les plus curieux qui pourront se prendre à rêver au détour d’une des nombreuses Stories du site. Rencontre à Londres avec ses très engagées fondatrices dans une livraison exceptionnelle : une maison minimaliste comprenant deux pièces fortes de The Invisible Collection. Direction le quartier de Chelsea, entourés par le canapé d’Ateliers d’Amis et le fauteuil Bébé Ours de Pierre Yovanovitch.
Photographies : Eve Campestrini – Texte : Caroline Balvay – Traduction : TextMaster @thesocialitefamily
J’aime tellement cette nouvelle et tellement pas ce mobilier… Pourquoi les gens cherchent ils constamment à s’approprier le génie des autres :(