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On ne présente plus La cerise sur le gâteau, une marque au nom gourmand qui réinterprète la tradition française du linge de maison avec un humour subtil et beaucoup de délicatesse. Depuis dix ans, Anne Hubert, sa créatrice, observe les indispensables qui accompagnent notre quotidien et y ajoute confettis, petites phrases ou jeux de lignes, le tout, décliné dans de ravissantes couleurs pastels et surtout, des tissus de grande qualité. Fraîchement débarquée à Paris, Anne Hubert devient d’abord styliste pour la presse et le monde de la décoration. En parallèle, cette bricoleuse invétérée transforme de vieux tissus traditionnels qu’elle propose à ses amies. Puis le hasard, la chance et une acheteuse du Bon Marché s’en mêlent et La cerise sur le gâteau éclot. La suite s’écrit du côté de Mulhouse où l’entraîne Jeff, son compagnon. Toqué d’architecture, il se lance avec une poignée de passionnés dans un projet assez fou : réhabiliter d’immenses usines désaffectées pour en faire des espaces de vie et de partage. Le résultat est sans équivoque. Dans le parc attenant, la nature reprend ses droits tandis que le bâtiment de brique rouge se transforme en une série d’appartements de toutes tailles aux formes complètement atypiques. Anne Hubert y installe son cocon familial et y délocalise ses bureaux. Jouant des volumes, de la lumière et de l’esprit industriel qui se dégage de l’endroit, elle y compose un univers apaisant où il fait bon vivre. Visite.
Anne, pouvez-vous vous présenter ?
J’ai grandi en Normandie au bord de la mer entourée de 4 frères reconnus comme inventeurs de bêtises, de ma sœur, de mon chien à pois et de Willy le poney. Je passais l’hiver en bottes jaunes et l’été pieds nus. J’ai quitté mon village natal d’Agon-Coutainville pour faire mes études en arts appliqués à Paris. Troquant mes méduses pour des sandales Salomé dorées, je suis devenue styliste pour la presse et les marques de décoration. Puis l’envie créative m’a rattrapé et j’ai créé la marque La cerise sur le gâteau, il y a maintenant 10 ans. J’adore : la liberté, voyager, découvrir, les câlins avec ma fille, la couleur et mon mot préféré est “la bienveillance” !
Quelle est votre philosophie ?
(S’)offrir des objets du quotidien ajourés de couleurs et de pois ! La cerise sur le gâteau revisite les références françaises intemporelles du linge de maison. Dans notre philosophie, la qualité est primordiale. Dans une logique de bon sens, l’intégralité de la production du linge de maison est centralisée aux alentours de Porto au Portugal, région à l’empreinte textile forte, qui a su garder ses savoir-faire. Le choix de nos fournisseurs est conditionné par notre vision de la fabrication, respectueuse de la qualité, de l’environnement et des conditions de travail. Tous nos fournisseurs sont certifiés oeko-tex.
Comment est née votre marque ?
Étudiante en école d’arts appliqués, j’ai commencé à me faire mes propres coussins ou torchons, en transformant des textiles traditionnels. Ça a plu à des amies, puis j’ai fait des ventes privées et une acheteuse du Bon Marché est venue et a aimé ! C’est ainsi qu’en 2006 commence l’aventure de ma marque de linge de maison.
L’endroit où vous vivez est très particulier, quelle est son histoire ?
C’est une ancienne usine de machine outil que nous avons achetée avec une vingtaine d’autres passionnés. Après de lourdes réhabilitations (séparations en lots, parties communes, jardin, arrivée des énergies dans chaque lot) chaque acquéreur a pu prendre possession de son lot brut et donner libre cours à son imagination en fonction de ses goûts et de son budget. Pour notre part nous avons souhaité conserver au maximum l’aspect industriel du lieu, en récupérant des éléments de l’usine, tout en en faisant un lieu chaleureux en alternant de grands volumes ouverts et d’autres plus intimes. Nous pouvons aussi bien organiser des concerts privés à 60 personnes que passer des soirées en famille lovés au coin du feu !
Où aimez-vous passer du temps ici ?
Cela dépend des saisons. En hiver nous passons nos soirées dans la pièce du bas, couchés sur notre grand lit de repos devant le feu. En été nous sommes plus souvent à l’étage entre la cuisine et la terrasse. Nous naviguons d’un endroit à l’autre en fonction du temps et de l’envie. Le point de ralliement est sans nul doute l’îlot central à tout faire : cuisine, apéro, dîner entre copains ou en famille !
Qui s’occupe de la décoration chez vous ?
La couleur c’est moi ! Pour le reste, chacun amène son idée puis nous décidons ensemble. Nous avons à peu près les mêmes goûts donc ça n’est pas trop compliqué.
Où vous rendez-vous quand vous cherchez un meuble ?
C’est très varié. Brocante, pièce de designer : le choix se fait en fonction d’une combinaison, d’un coup de cœur, d’un budget ! Sinon l’autre alternative est de dessiner nous-même et de faire faire, comme pour le lit central, l’immense meuble du salon, ou mon bureau. Nous nous sommes entourés d’artisans de la région avec qui nous aimons aboutir à un produit spécifique.
Racontez-nous votre journée type.
Le matin, c’est Jeff qui accompagne notre plus jeune fille à l’école. Cela me permet de faire 10 minutes de méditation et de me rendre à l’atelier assez tôt, avant tout le monde. J’aime ce moment où je peux me poser et préparer ma journée. Les miennes sont toujours très denses et très variées. Ma partie c’est la création des collections, des collaborations, les shootings photos. En bref, l’image. Je travaille aussi avec ma super team sur le suivi de production, la commercialisation et le site e-shop. L’idée est de ne finir pas trop tard pour passer du temps ensemble.
Vous aimez beaucoup la photographie, pouvez-vous nous en dire plus ?
J’ai toujours adoré la photographie. Dans ma vie avant La cerise sur le gâteau, j’étais styliste photo, attachée voire passionnée par ce monde fait de clichés de famille (mes préférées car leur côté amateur un peu raté les rend souvent très touchantes) et de photomatons. J’adore ce côté moments immortalisés. Mais j’aime aussi les expositions ou collectionner les bouquins de mes artistes photographes préférés.
En design, quels sont vos courants/designers favoris?
Je n’ai pas de courant ou designer particulier. J’aime les objets simples, avec des matériaux bruts tels que le bois ou le métal, avec peu de mélange de matières et j’ai surtout une aversion particulière pour le plastique.
Qu’est-ce qui vous inspire ? Une femme, une époque artistique ?
Ma tante Odette que je n’ai malheureusement pas connue. La belle parisienne chic et indépendante qui traînait son petit frère (mon père) aux défilés Dior dans les années 60. Son souvenir est un peu comme une légende familiale, celle d’une femme de son temps, élégante, libre et pleine d’humour. J’ai donné son prénom à notre motif emblématique de pois irrégulier qui fait l’image de ma marque.
Chez vous, quel est l’objet dont vous êtes la plus fière ?
J’ai récemment participé à un stage de céramique où nous avons testé différentes techniques. J’ai pu réaliser quelques objets usuels (bols de différentes tailles essentiellement) très simples, avec un travail d’émail autour du bleu… Ils sont imparfaits mais oui, je peux dire que j’en suis fière !
Quels sont vos projets à venir ?
Jeff est à l’origine de ces projets d’usines réhabilitées, alors pourquoi pas un autre projet de loft ?
Nous avons souhaité conserver au maximum l’aspect industriel du lieu tout en en faisant un lieu chaleureux en alternant de grands volumes ouverts et d’autres plus intimes.
Photographies & Texte : Eve Campestrini @thesocialitefamily – Traduction : TextMaster
C’est superbe! Je suis fan de l’escalier et la salle de bain
Bonjour,
Où puis-je trouve les suspensions Blanches qui se trouvent devant l’escalier?
Merci,
Emilie
c’est simple, j’aime tout <3