Rencontre des rituels de beauté japonais et de l’art de vivre à la française, EviDenS de Beauté célèbre la femme et le bien être depuis déjà 10 ans. Date anniversaire qui coïncide parfaitement avec l’ouverture de leur premier espace, à deux pas du Palais de Tokyo. Comme l’on découvrirait l’intimité d’un intérieur, l’architecte Emmanuelle Simon imagine et dessine une mise en scène minimaliste et épurée, où l’élégance de l’architecture révèle la beauté des matériaux et du savoir faire. Ode à l’artisanat, elle parsème son univers de matières fortes, appliques en céramiques japonaises en Raku, étagères en bois sablé ou encore îlot central en pierre bleue de Hainaut. Les cabines de soin quand à elles se découvrent à la suite d’un long couloir. Sous l’oeil des triptyques de l’artiste Zoltan Zsako, l’on s’abandonne avec plaisir au Kagayaki No Sahos, cérémonie de soin créée par La Maison EviDenS de Beauté.
La Maison EviDenS de Beauté, 31 rue Boissière – 75016 Paris
Emmanuelle, racontez-nous votre histoire.
J’ai toujours été passionnée par l’architecture et le design. Après l’école Camondo, je me suis formée chez Jean-Marie Massaud et Pierre Yovanovitch chez qui j’ai eu la chance de travailler sur de beaux projets. Il y a un an et demi, j’ai décidé de me lancer dans une nouvelle aventure et j’ai donc monté ma propre agence.
Comment est née l’envie de faire de l’architecture d’intérieur et du design ?
L’idée de partage et d’expérience a toujours été très importante à mes yeux. J’aime pouvoir créer des moments de vie et laisser une trace dans le temps.
Comment avez-vous pensé et conçu le projet de spa La Maison Evidens de Beauté ?
Suite à ma rencontre avec Charles-Édouard Barthe et Claudia Di Paolo, les propriétaires du spa, nous avons voulu imaginer un lieu qui soit un héritage de deux cultures ; française et japonaise. L’idée était d’avoir un lieu architectural à la fois épuré et minimal mais avec des matériaux forts comme la pierre, le bois massif et la céramique pour apporter une authenticité. Nous avons imaginé une nouvelle façon d’appréhender le soin où l’architecture accompagne un rituel d’immersion vers l’intimité et le bien-être.
Une anecdote sur ce chantier ?
Dès notre première rencontre avec les clients, l’idée forte du projet est venue : celle d’habiller les plafonds des cabines de soin par des triptyques sculptés par l’artiste Zoltan Zsako.
Avez-vous des matériaux et des matières de prédilection ?
J’ai toujours été très sensible à la céramique mais en découvrant le travail de Fabienne L’Hostis, je suis tombée amoureuse du Raku, une technique de céramique japonaise où l’irrégularité des craquelures rend chaque pièce unique. Ceci évoque en moi un paysage vu du ciel.
On retrouve beaucoup la forme de l’arche dans votre univers, pourquoi cela ?
Pour moi c’est une forme douce et sensuelle qui fait référence à différentes architectures classique à travers les époques. Une arche permet de relier d’un même trait mur et plafond comme le couloir en arche du spa qui donne cette sensation de continuité et d’unité dans la matière.
Vous dessinez également du mobilier et des luminaires, dites-nous en plus ?
En effet ! J’ai développé une collection de luminaires et mobiliers d’exception en Raku suite à un premier meuble sélectionné pour être exposé à Révélations au Grand Palais. Certaines pièces sont associées avec du laiton ou du bois brûlé.
S’il fallait poser quelques mots sur votre style, quels seraient-ils ?
C’est difficile de s’enfermer dans un seul style. En effet, chaque projet est différent et m’inspire de par le lieu, l’histoire et les clients. Je dirais que mes projets sont plutôt épurés avec des lignes très dessinées et des matières fortes et authentiques.
Votre couleur du moment ?
J’aime bien les teintes claires et naturelles. En architecture, je trouve que trop de couleur peut vite devenir une sorte d’artifice au volume lui-même. À l’inverse, en décoration, la couleur permet de révéler un lieu.
Avez-vous une période, un artiste ou un courant artistique qui vous inspire particulièrement ?
Je suis particulièrement sensible au courant Wabi-sabi. J’aime apporter un côté plus irrégulier dans une architecture très maitrisée en laissant paraître l’aléatoire propre à la main de l’homme.
Des projets pour la suite ?
Nous avons actuellement plusieurs projets en cours : plusieurs appartements privés à Paris, un chalet à Val d’Isère ainsi qu’une maison en bord de mer en Espagne. La prochaine étape sera de promouvoir et développer notre collection Raku !
Photographies & Texte : Eve Campestrini – Traduction : TextMaster @thesocialitefamily
La vie de Sibilla, heureuse propriétaire d’Ebbio, s’est depuis toujours articulée entre ville et campagne. Délaissant l’une pour l’autre afin de partir à la conquête du monde, c’est en pointillé...
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