Famille
La maison-cabane boisée à la décoration teintée d’humour de la fondatrice et directrice artistique de la marque Mathilde Cabanas
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Chez
Mathilde Cabanas et Simon, Pia 9, Zéphyr 6, Luz 3 ans, Gaïa 10 mois
Vous la connaissez sûrement pour ses mots doux, qu’elle glisse un peu partout. Sur du papier, des souliers ou encore des accessoires. Des « bisous » tendres, devenus sa marque de fabrique et qui apportent un peu de douceur à notre quotidien. Mais que savez-vous du repaire familial de la fondatrice et directrice artistique Mathilde Cabanas ? Une maison toute de bois vêtue que la Nantaise nous fait découvrir, accompagnée de son mari Simon et de leurs quatre enfants. Imaginée par Thomas Walter – d’Atelier Ordinaire – et sortie de terre par l’entreprise Construibois, la « cabane » des Cabanas est « écologique, chaleureuse », mais aussi heureuse. Teintée d’humour et de simplicité, son enveloppe en épicéa abrite une vie de famille joyeuse que l’on devine placée sous le signe du partage. D’ailleurs, tout tourne autour de la pièce à vivre centrale. Un espace combinant salon, salle à manger et cuisine car, nous confie le papa, « nous sommes toujours tous ensemble ». Aménagé à l’instinct, cet espace de retrouvailles est investi d’une farandole d’objets choisis sans logique décorative mais, au contraire, à l’affect. Car c’est par les émotions que la créatrice se laisse guider ! Autant pour son travail que pour incarner son intérieur. Du choix de la couleur vert olive de sa cuisine, « une envie », à sa structure en noyer et son plan de travail en quartzite confectionné par l’agence Démesure. Des réalisations qui contrastent avec cette coque organique qui court jusqu’au premier étage de la maison. Un espace « 100% consacré aux enfants » aux allures wesandersonniennes avec sa trappe ; rejoignant les deux axes de la mezzanine où l’imaginaire devient roi ! Sans nul doute un héritage transmis par leurs deux parents, eux-mêmes sensibilisés dès l’enfance à la création. Notamment l’illustratrice, qui, portée par une éducation libre, puise son identité artistique dans les frénésies parentales. Des figures fantasques dont le goût pour les arts manuels continue de l’animer, imprégnant de leur folie douce son âme d’enfant.
Lieu
Nantes
texte
Juliette Bruneau
Photographies
Valerio Geraci
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TSF
Mathilde, Simon : pouvez-vous vous présenter ?
Mathilde
Je m’appelle Mathilde, je suis la fondatrice et directrice artistique de la marque Mathilde Cabanas. J’aime me baigner dans la mer, le comté affiné 18 mois et les bisous.
Simon
Je suis Simon. Pour moi, les enfants, c’est avant tout un prétexte pour acheter plus de playmobils. J’aime les pâtes et les vacances à La Bernerie-en-Retz.
TSF
Racontez-nous le parcours qui vous a menée à la création de votre marque, Mathilde Cabanas.
Mathilde
J’ai commencé en tant qu’illustratrice free-lance avec un job de vendeuse à temps partiel chez Bonton Bazar, un des premiers concepts stores parisiens. Puis j’ai proposé des invitations d’anniversaire aux acheteuses et ma marque est née comme ça. D’abord avec une gamme de papeterie, puis des accessoires lifestyle. Je me suis associée à mon idole et BFF Alexandra en 2017 et, depuis, nous développons la marque ensemble.
TSF
Quelle philosophie souhaitez-vous véhiculer à travers celle-ci ?
Mathilde
Le « Bisou », c’est mon design fétiche depuis le début. C’est un mot doux, court, qui évoque l’amour et la tendresse. Je ne pouvais imaginer meilleur symbole pour propager un message de joie et d’amour.
TSF
Vêtements, maison, accessoires : vous créez beaucoup, et un peu de tout ! Pourquoi ?
Mathilde
Ce que j’aime le plus, c’est imaginer des objets du quotidien qui donnent le sourire. J’aime voir mes dessins sur des objets différents, que ce soit du textile, des accessoires, de la décoration, etc. Récemment, j’ai pu imaginer des papiers peints en collaboration avec Cristina Balducci du compte instagram Bonjour Georges. J’ai adoré que mes designs prennent une nouvelle dimension. À chaque fois, c’est différent et ça raconte une nouvelle histoire. Le parapluie va apporter un peu de couleurs quand le ciel est gris, le paillasson accueillir les gens avec un Bisou. J’adore imaginer que mes produits puissent créer des interactions.
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TSF
Parlez-nous de vous, et de votre éducation. Dans quel cadre avez-vous grandi et par conséquent développé votre goût ?
Mathilde
J’ai grandi dans une famille assez ouverte et libre. Mon père est artiste peintre, il peint des aquarelles à Nantes. Mon frère est graphiste, il a toujours dessiné. Ma mère aussi est très manuelle. Elle m’a toujours encouragée à développer ma créativité, m’a laissée peindre tous les murs de ma chambre. Je m’habillais comme je voulais ! Elle était fan de l’univers du cirque, des voyages. Elle m’a transmis son amour des couleurs et son insouciance, ce qui m’aide beaucoup dans la vie aujourd’hui.
TSF
Designers, créateurs, artistes : quels sont ceux dont l’œuvre a eu une influence sur vous, votre coup de crayon et votre imaginaire ?
Mathilde
J’admire les designers qui ont de l’humour, qui osent et qui parviennent à faire passer un message le plus simplement possible. J’aime énormément Jean Jullien qui réussit à commenter l’actualité de façon toujours juste, amusante et avec trois coups de crayon. Son travail me rappelle Bernard Villemot et Raymond Savignac dont j’adore les affiches, qui m’inspirent encore beaucoup. C’était toujours joyeux, coloré et drôle ! Et l’illustratrice Ingela P. Arrhenius, que j’ai eu la chance de rencontrer. Encore une fois, des formes simples, des couleurs vives, un côté pop. Tout ce que j’aime.
TSF
Racontez-nous l’histoire de votre maison.
Mathilde
Nous cherchions à quitter notre appartement pour une maison et surtout nous désirions un jardin. Nous avons eu la chance de trouver un petit terrain à Nantes et nous avons tout de suite pensé à la maison en bois. Nous avons travaillé avec Thomas Walter d’Atelier Ordinaire pour les plans et l’entreprise Construibois pour la réalisation. C’est écologique, chaleureux, rapide à construire. Tout a été pensé en même temps. Les rangements, les volets, les bureaux et les mezzanines des enfants. Nous n’avons pas de chauffage, juste un poêle à bois que nous allumons une fois par jour l’hiver et il fait 22° toute la journée ! C’est vraiment très agréable de vivre dans une maison en bois – et en plus ça sent bon (rires). Quand on a annoncé ça aux enfants, Zéphyr nous a quand même dit que ça se soufflait super facilement (rires).
Simon
Nous souhaitions un seul espace salon, salle à manger et cuisine car de toute façon nous sommes toujours tous ensemble. L’étage est 100% consacré aux enfants. Ils ont une trappe entre leurs deux mezzanines et peuvent passer l’un chez l’autre. Une vraie cabane à la Wes Anderson ! Les grands aussi ont la leur avec leur lit et en dessous un dressing et un bureau. Tout a été construit en même temps que la maison.
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Nous avons eu la chance de trouver un petit terrain à Nantes et nous avons tout de suite pensé à la maison en bois.
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TSF
Comment y avez-vous pensé les associations entre les matières, les couleurs et les textures que l’on y retrouve ?
Mathilde
Nous voulions des matériaux qui tranchent un peu avec l’épicéa de la maison. Nous avons été accompagnés par l’agence Démesure pour la conception de la cuisine et de la table de salle à manger. Elle est en noyer avec un plan de travail en quartzite. La table est, elle, en terrazzo confettis que j’adore. Je l’admire absolument tous les jours ! Même si le parti pris total bois était intéressant, j’avais vraiment envie de couleur. Nous avons fait peindre à la chaux le mur de la cuisine dans un beau vert olive et je ne le regrette pas du tout. Ça a complètement changé l’ambiance de la maison ! Par contre, même si je pense tous les jours à faire une fresque dans la chambre des enfants ou à tout retapisser de papier peint, je préfère ne pas toucher à l’étage. J’adore le côté cabane et le bois du sol au plafond.
TSF
De quelle façon l’avez-vous meublée ?
Mathilde
Les objets que je chéris le plus sont ceux qui ont une valeur sentimentale. Que l’on m’a offerts, que j’ai chinés ou que j’ai rapportés de voyage. Je suis une grande fan de céramique. Mon vase préféré, celui avec les bouches rouges, est une création unique offerte par la céramiste Julie Perrot du studio Amour Amour. J’ai mis beaucoup de temps à trouver un fauteuil aussi. J’en voulais un vintage, mais pas déjà vu 1000 fois, et qui soit quand même abordable. Ce qui peut être compliqué quand une pièce est signée ! Celui-ci est de Marc Held pour Airborne. J’adore sa ligne et il est superconfortable. Globalement, je ne réfléchis pas beaucoup à ce qui va ensemble ou non. J’y vais au feeling.
TSF
Que dit-elle de vous ?
Mathilde
J’espère qu’elle dit qu’on est heureux, pas trop compliqués et qu’on a quand même un peu d’humour (une maison peut dire ça ?). Je pense qu’elle reflète aussi beaucoup nos âmes d’enfant à tous les deux !
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L’étage est 100% consacré aux enfants. Ils ont une trappe entre leurs deux mezzanines et peuvent passer l’un chez l’autre. Une vraie cabane à la Wes Anderson !
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TSF
Pour vous, The Socialite Family, c’est ?
Mathilde
Un super album de familles et des découvertes toujours inattendues.
TSF
Où vous retrouverons-nous dans les prochains mois ?
Mathilde
Au Super U ou au Leclerc à côté de chez vous ! Nous sortons une collaboration de mouchoirs avec Lotus. Je ne pouvais rêver mieux pour m’incruster dans le quotidien des gens. J’espère qu’enfin les boîtes de mouchoirs seront exposées fièrement sur vos étagères à côté de vos bougies Dyptique ou de votre livre Assouline (rires).
TSF
Si vous deviez nous confier vos adresses favorites à Nantes, quelles seraient-elles ?
Mathilde
Boncoeur Pizza : les meilleures pizzas de Nantes faites avec amour et mozzarella. Pépite, la boutique de mon amie Charlie qui sélectionne le meilleur de la mode vintage des années 1950 à 1990. Fleurette Sauvage (dans la même rue que Pépite), de magnifiques bouquets sauvages et joyeux. Chop Chop pour un déjeuner rapide et vitaminé. Je prenais à emporter pendant le confinement, c’était ma petite fête de la journée ! Et, évidemment, Barak pour le mobilier et la décoration vintage.
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Les objets que je chéris le plus sont ceux qui ont une valeur sentimentale. Que l’on m’a offerts, que j’ai chinés ou que j’ai rapportés de voyage.
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