Constance et Martin Clerc, Augustin 15,...
Constante, Constance l’est. « Quand je choisis, c’est pour la vie », nous assure-t-elle. Avec son mari, ses amies, mais aussi…...
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Il y a, dans Paris, des écrins cachés. Des oasis vertes jalousement gardées que l’on ne soupçonnerait pas. C’est dans l’un de ces lieux confidentiels que The Socialite Family vous donne rendez-vous aujourd’hui. Chez la solaire Nami Isackson et son mari Quentin. Une personnalité énergique aux multiples casquettes – tour à tour mannequin, productrice, attachée de presse – qui éblouit instantanément par son aura et son enthousiasme communicatif une fois passé la porte du loft, un triplex atypique vêtu de bois, qu’elle s’accorde à qualifier avec son compagnon de « maison de campagne, mais dans la ville ». Ici le couple prend le temps d’admirer la nature environnante grâce à une baie vitrée largement ouverte sur un jardin d’inspiration japonisante. Après « un confinement dans un 35 m2 sans ensoleillement direct », ces volumes longtemps rêvés donnent à la trentenaire tout le loisir d’assouvir ses innombrables passions. Amoureuse de la mode mais aussi de la décoration intérieure, la jeune femme meuble et aménage son cocon afin d’accueillir ceux qui lui sont chers. Nous lui avions rendu visite il y a deux ans. Nous la retrouvons enceinte, le loft en plein réarrangement, dans l’attente d’un bébé à venir…
Nami, Quentin, pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes ensemble depuis cinq ans, mariés il y a trois ans. Notre rencontre a été un véritable coup de foudre qui s’est produit à deux pas de là où nous habitons actuellement. Nous avons deux personnalités et deux univers différents qui s’accordent avec équilibre dans notre relation.
Quel est votre parcours ?
J’ai fait des études de mode qui m’ont conduite à travailler pour des agences de presse et maisons de couture en tant qu’attachée de presse. J’ai par la suite quitté cet univers et suis devenue productrice de shootings photo et assistante casting director pour les défilés. Il y a deux ans, j’ai eu l’opportunité de participer à une grosse campagne pour la marque Etam. Un projet qui m’a permis d’être repérée pour faire du mannequinat. Aujourd’hui, je jongle entre ces différentes casquettes.
Diplômé des Gobelins en photographie, j’ai travaillé en tant qu’assistant photo à Paris, puis aux États-Unis, mon pays paternel. Après plusieurs expériences en Studio à New York, je voulais m’essayer à différents corps de métier, dont la maintenance, que j’ai pu découvrir et apprendre dans une école Internationale à Atlanta. En rentrant en France, j’ai eu diverses propositions dans la production photo mode que j’ai acceptées. Elles m’ont permis de mêler mes deux intérêts, le service et la photo.
Pluridisciplinaires, vous n’hésitez pas à sortir des sentiers battus et à explorer de nouveaux métiers. Comment décririez-vous vos caractères ?
Je suis une personne qui aime rassembler les gens et faire en sorte qu’il y ait une bonne ambiance autour de moi. Mes amis et famille m’ont toujours décrite comme quelqu’un de solaire et déterminé.
Je suis sociable et blagueur. J’aime rendre service autour de moi.
Je ne crois pas qu’il faille vivre sa vie uniquement en fonction de ses enfants mais avec – tant qu’on peut !
Racontez-nous votre éducation au beau.
J’ai toujours été fascinée par la mode et la décoration intérieure car ce sont pour moi deux façons communes de retranscrire ma personnalité, mes envies, mes émotions… Les femmes de ma vie – ma mère et ma marraine – m’ont inculqué dès mon enfance cette sensibilité au beau. Ma marraine – qui était costumière – m’a souvent emmenée en coulisse. Je me rappelle que j’étais émerveillée par les costumes, la manière dont elle associait les tenues et les décors théâtraux.
Mes parents – un peu artistes tous les deux – m’ont éduqué à voir la beauté là où on ne la soupçonne pas nécessairement. La contemplation est quelque chose qui m’a fasciné dès le plus jeune âge, et la pratique de la photographie – dès mes 15 ans – m’a permis d’exprimer une certaine beauté.
Designers, artistes : quels créateurs vous inspirent au quotidien ?
Comme beaucoup de créateurs qui m’inspirent au quotidien, mes premières sources d’inspiration sont la rue et l’être humain… Si je devais choisir parmi tous, je dirais en premier lieu Charlotte Perriand pour son style libre. Le Corbusier pour son architecture moderne et Jean Prouvé pour son intemporalité. Si on parle de mode, je citerai tout d’abord Alessandro Michele qui reflète à la perfection l’exubérance et la liberté des années 1970. Alexandre Mattiussi pour sa magnifique représentation du style parisien. Miuccia Prada pour la modernité des coupes.
Davantage intéressé par la musique et les arts visuels, ce sont surtout les parcours et le travail d’artistes comme Tom Waits, MC Escher, Robert Doisneau ou encore Hayao Miyazaki qui m’inspirent.
Vous êtes sensible à l’univers de la mode mais également à l’art de vivre. Quel est votre plaisir lorsque vous recevez amis et famille ?
La table est pour nous le meilleur endroit pour nous réunir et partager avec nos proches. C’est le lieu où on relâche toutes les tensions de la vie quotidienne grâce à un bon repas. Pour les grandes occasions, nous adorons sortir l’argenterie Christofle de mon parrain, un véritable trésor de famille. Nous avons aussi notre beau service d’assiettes rouges que nous avons acheté chez Lux Perpetua, une boutique qui se trouve non loin de la maison. Pour ce qui est de notre linge de table, j’affectionne particulièrement notre nappe en lin de couleur bleue de La Trésorerie et les serviettes blanches brodées de la grand-mère de Quentin. J’adore faire des jolies tablées et qu’elles soient différentes en fonction des saisons ou du thème du dîner. L’art de recevoir est un mantra pour moi, comme une sorte de méditation avant de passer aux échanges animés avec les convives ou la famille…
L’art de recevoir est un mantra pour moi, comme une sorte de méditation avant de passer aux échanges animés avec les convives ou la famille…
Vous habitez dans un loft d’inspiration japonisante. Racontez-nous la rencontre avec ce lieu. Quels sont les atouts qui ont décidé votre emménagement ici ?
Après un confinement dans un 35 m2 sans ensoleillement direct, nous voulions changer d’atmosphère. Nous avons trouvé ce loft par un heureux hasard et j’ai tout de suite vu sa force de caractère. Nous adorons le côté atypique et le sentiment de ne pas être à Paris chez nous. Même nos amis parisiens nous disent qu’ils s’y sentent en vacances. C’est notre maison de campagne, mais au cœur de la ville…
Comment l’avez-vous meublé ?
Notre loft est composé de trois niveaux, il était important pour nous de distinguer les différents espaces. Notre première volonté était d’avoir une grande table pour réaliser des dîners avec nos amis et familles. Nous avons trouvé une magnifique pièce au design scandinave en teck produite en France dans les années 1960 sur Selency. Afin de donner un aspect théâtral à nos repas, j’avais très envie d’avoir un luminaire en arc qui illumine seulement la table. La propriétaire de la boutique Lux Perpetua qui se trouve juste à côté de chez moi était au courant de notre recherche et m’a contactée pour me dire qu’elle avait trouvé le lampadaire idéal, un Harvey Guzzini des années 1970 avec piètement en marbre. Nous avons tout de suite sauté sur l’occasion. Il y a également ici des meubles que nous avons récupérés de la grand-mère de Quentin, d’autres pièces ont aussi été chinées par des amis, trouvées sur le Bon Coin ou dégottées même dans la rue. Les choses évoluent, tournent, d’ailleurs, depuis votre dernière venue, nous avons osé plus de jeux de matières, ajouté pas mal de chrome, de métal, de céramique et de verre fumé, pour casser le côté très boisé des lieux. On a enlevé des choses aussi, dans la salle à manger, notamment.
Vous avez décidé de ne pas déménager avec l’arrivée de ce bébé. Pourquoi ?
C’est vrai, nous aménageons un espace pour le bébé car nous restons ici, pour le moment. Psychologiquement, c’est très difficile de quitter cet appartement dans lequel nous avons tant de souvenirs et dont nous aimons tellement les volumes ! Mais il est vrai que je pense désormais au moment où cet enfant aura 3 ans : je sais qu’il faudra penser à déménager, parce que nous vivons dans un loft, donc un espace atypique, très ouvert et pas forcément très pratique, avec des escaliers, pour un enfant en bas âge ; sans oublier le manque d’intimité que cela implique. En attendant, nous réfléchissons tous les jours à comment faire, quoi déplacer, quoi protéger, que changer. On veut que cela reste joli, fonctionnel, moderne. Ça n’est pas que chez cet enfant mais chez nous tous, chez la famille. Je ne crois pas qu’il faille vivre sa vie uniquement en fonction de ses enfants mais avec – tant qu’on peut !
Expliquez-nous les aménagements que vous allez faire chez vous, la manière dont vous avez prévu de vivre avec votre bébé.
Le défi, à l’arrivée de ce bébé, est de conserver un intérieur qui nous ressemble, tout en le faisant évoluer bien sûr, mais je n’ai aucune envie que notre appartement devienne une crèche ! Nous avons imaginé plusieurs aménagements. Par exemple, on va mettre de grandes plaques de plexi fumé en guise de garde-corps, pour que les rambardes de la mezzanine soient pleines, mais de manière élégante, avec réflexion et à notre goût. Ici, il faut pouvoir faire beaucoup de choses soi-même, de manière artisanale : aucune dimension n’est standard dans cet appartement conçu par le propriétaire lui-même, c’est un vrai casse-tête. Il faut aussi réfléchir à des systèmes qui respectent les consignes des lieux ; par exemple, on n’a pas le droit de percer le mur à plusieurs endroits à cause de l’isolation naturelle en liège. On a toutefois réussi à rendre l’endroit chic et chaleureux, à mon avis, pas trop brocante (rires). J’ai la chance d’avoir un mec bricoleur : il a fabriqué lui-même ce banc dans le coin bébé, en récupérant des planches de bois, parce que je voulais pouvoir m’asseoir pour allaiter et il a monté les rideaux sur tringle pour créer une séparation plus intime. On en a profité pour faire respirer un peu l’appartement de manière générale, il a changé depuis votre dernière venue ! Nous avons osé plus de jeux de matières, ajouté pas mal de chrome, de métal, de céramique et de verre fumé, pour casser le côté très boisé des lieux. On a enlevé des choses aussi, dans la salle à manger, notamment.
Nous avons trouvé ce loft par un heureux hasard et j’ai tout de suite vu sa force de caractère. Nous adorons le côté atypique et le sentiment de ne pas être à Paris chez nous.
Vous ne vouliez pas d’une chambre d’enfant classique, c’est-à-dire… enfantine.
Bon, le bébé aura quand même un mobile au-dessus de son berceau, nous ne sommes pas psychorigides ! Mais nous voulions créer un espace avec lequel l’enfant pourrait évoluer, qui puisse durer. Cette notion d’évolution et de durabilité est essentielle dans notre approche et dans ce que nous voudrons lui transmettre. Les meubles y correspondent : intemporels, pouvant être réutilisés toute une vie dans différents endroits, de sa chambre d’ado à son premier appartement. Chaque pièce a une histoire, comme ce miroir, trouvé par Quentin dans la rue ; je n’en voulais pas, bien sûr, et quelques années plus tard je le trouve pourtant idéal dans la chambre du bébé. Il y a de l’affect dans toutes ces pièces aussi, c’est ce qu’on aimerait lui transmettre. Nous avons suivi cette pensée pour tout ce que nous avons dû acquérir pour l’arrivée du bébé : la chaise haute comprend différents modules permettant de la faire évoluer, jusqu’à l’état de chaise de bureau. Le lit aussi est évolutif : on enlèvera les barres, on peut l’agrandir et il durera jusqu’à ses 5 ans ! La suspension Brera The Socialite Family, les coussins, le tapis, les rideaux sont intemporels et peuvent tous être réemployés dans n’importe quelle pièce, un bureau, un salon, une salle à manger : même le neuf dure, chez nous. Vous reconnaissez votre vase Duetto, qui était initialement placé sur la table de la salle à manger. Il apporte désormais une touche de couleur au coin bébé.
Quelle pièce préférez-vous ici ?
Nous aimons toutes les pièces de ce loft, mais c’est surtout un bonheur d’avoir cette grande baie vitrée qui donne sur cette merveille naturelle. Nous nous posons souvent devant pour regarder les oiseaux aller et venir d’un coin à l’autre du jardin.
Que dit ce loft de vous ?
Je dirais que c’est un appartement qui nous ressemble, convivial, atypique et chaleureux.
Y a-t-il une pièce à laquelle vous tenez particulièrement dans cette chambre d’enfant ?
La lithographie de Picasso que nous accrochons avec vous en ce moment : c’est un cadeau prénaissance du parrain de notre enfant. C’est un très beau symbole, que d’offrir sa première œuvre d’art à un bébé…
Vous êtes tous les deux free-lances dans vos métiers respectifs. Comment avez-vous prévu de combiner travail et bébé ?
L’éternel dilemme, face auquel on se trouve, tous, au moment de basculer vers l’indépendance, revient : liberté ou stabilité ? Pour l’instant, nous avons la chance, tous les deux, de suffisamment bien gagner notre vie et d’avoir du temps pour nous à la fois, ce qui est essentiel pour l’arrivée de l’enfant. La première année, on va expérimenter, on va moduler. Ma mère est juste à côté, nous aurons un peu d’aide ! On a de la chance. Moi, je vais ralentir, mais bon, je suis une pile et je me connais, j’ai besoin de bouger, de faire des choses. Par ailleurs, nous avons la même vision, et c’est essentiel, de la vie en société, de la vie familiale.
Vous vous voyez ici dans dix ans ?
J’adorerais, mais c’est impossible surtout si on a un deuxième enfant. Et puis, c’est tentant, la propriété, la possibilité de vivre ailleurs qu’à Paris avec des enfants…
Des adresses confidentielles à nous recommander dans le XIe arrondissement parisien ?
Lux Perpetua pour le mobilier que l’on y trouve. Landline, si vous cherchez de la jolie vaisselle et du linge de maison. Saison pour les fleurs et plantes. Chambelland, qui est une boulangerie et pâtisserie sans gluten. Terroirs d’avenir et Les Saisonniers pour les fruits et légumes. Et enfin, Paisano, une petite épicerie italienne.
Pour vous, The Socialite Family, c’est…
Un excellent média qui permet de découvrir différents univers et personnalités inspirants.
Nous aimons toutes les pièces de ce loft, mais c’est surtout un bonheur d’avoir cette grande baie vitrée qui donne sur cette merveille naturelle.
Photographies © Valerio Geraci – Propos recueillis par Juliette Bruneau et Elsa Cau @thesocialitefamily
Tout est beau ! J’adore !
Un beau nid, un cocon qui inspire … on s’y sent bien surement. les décorations sont sublimes.