Les fleurs séchées ont généré un engouement qui n’est plus à démontrer et qui se démocratise du fleuriste de quartier aux spécialistes de la livraison de compositions florales, jusqu’ici uniquement fraîches. Certains vont même jusqu’à en faire leur spécialité. C’est le cas d’Alexandra Sarrazin et de sa marque, Jeanne Paris. Comme beaucoup avant elle, la créatrice avait en tête une image vieillissante des fleurs séchées. Des amas poussiéreux à l’odeur douceâtre qui tirent plus du pot pourri que de l’oeuvre intemporelle. Pourtant, un jour tout changea. Une révélation de formes et de couleurs qui transforma sa vie. L’histoire d’Alexandra, c’est finalement un peu la nôtre. Nourrit visuellement par des milliers d’images et d’inspirations, notre rapport aux plantes à évolué. Nous avons appris à expérimenter. À prendre le temps. Laisser sécher des fleurs, amasser des branchages au fil de nos promenades, glaner quelques objets ici et là qui serviront peut-être de vases, peut-être d’ornements. De nos égarements a fini par se dégager une douce poésie. Le propre de celle-ci étant qu’elle doive changer régulièrement pour ne pas que l’on s’y habitue.