“Des dessins assez réalistes, d’un univers surréaliste” : c’est en ces termes qu’Ugo Gattoni décrit son univers. Celui de détails sculptés au rotring sur des surfaces infinies. L’immersion par le rêve et l’imagination. Comme pour échapper à la Terre et à son quotidien, les déliés tracés par l’artiste sont une invitation à s’évader dans un temps suspendu. Rêvé. Un jardin aux merveilles fait de légendes et autres mythologies où l’on se perd volontiers. Ce rapport au temps, à la manufacture, Ugo Gattoni, prodige au nom de personnage de western spaghetti, l’incarne à merveille. Son travail est le fruit d’heures et d’application intense à l’Atelier Commode, à Montreuil, où, tout juste installé, il nous reçoit. Un privilège qu’il n’accorde qu’à de rares personnes dont son clan de fidèles. Ses meilleurs amis. Une bande par laquelle il a tenu à être entouré pour questionner, retourner et donner de la profondeur aux projets qui l’entourent. Toujours dans la liberté la plus totale. Un luxe auquel il tient pour créer à sa manière, loin des sirènes hurlantes de la mode. Il a des airs de Dalí, Ugo. Et même si du maître espagnol il avoue ne pas connaître l’œuvre en profondeur, sa constance l’amène à collaborer avec les plus prestigieuses maisons de luxe dont il est devenu le protégé. La dernière en date : Hermès. En janvier sortira la cinquième interprétation de l’artiste pour les cultissimes “Carrés” de la marque. Pierre Frey aussi s’y est frotté, en grand amateur de traits figuratifs ou abstraits. Pour l’éditeur, Ugo avait imaginé une collection entière de papiers peints inspirés de son dernier voyage au Pérou. À croire que, pour ce génie, la réalité finit toujours par se transformer en fiction.
Crédits : Constance Gennari @thesocialitefamily
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