Chez

Malika Favre, rien que pour vos yeux

Lorsque notre regard se pose sur les créations de Malika Favre, c’est tout notre imaginaire qui se fait happer par une spirale de couleurs et de motifs. Des aplats francs, revendiqués comme une rencontre entre le Pop Art et l’OpArt, deux disciplines évoquant les années 60. Une sorte de machine à remonter le temps faite de lignes et de contre-formes où la simplicité règne en maîtresse absolue. Ce style illustratif reconnaissable entre mille a permis à Malika de se hisser au rang des visual artist les plus courus du moment. À son compteur : des campagnes pour les plus grandes marques mais aussi – et surtout – des couvertures pour le très respecté New Yorker. Un rêve devenu réalité pour cette parisienne exilée depuis une dizaine d’années à Londres. Cette ville, la française ne l’avait – à la base – pas choisie. Des études qui se terminent, un stage qui se concrétise et puis la vie, bouillonnante et créative de la capitale anglaise. Séduite, Malika apprivoise sa liberté. Une philosophie qui ne la quittera jamais. Sans trop réfléchir la dessinatrice enchaîne les contrats. Voyage beaucoup surtout. D’escales en escales les collaborations s’enchaînent, son univers s’étoffe. Portée par une conviction intime d’y arriver, Malika voit ses projets s’esquisser doucement. Le sourire aux lèvres, c’est en notre compagnie qu’elle en évoquera quelques-uns. Une possible future installation à Barcelone, une exposition inspirée par le Crazy Horse et ses jeux de lumières graphiques ou encore une collaboration inédite avec la créatrice Alice Balas. Rencontre.

Lieu

Londres

texte

Caroline Balvay

Photographies

Constance Gennari

TSF

Malika, pouvez-vous vous présenter ?

Malika

Je suis une illustratrice française basée à Londres et j’ai bientôt 35 ans.

TSF

Depuis combien de temps vivez-vous à Londres ?

Malika

Je suis arrivée à Londres il y a 13 ans sur un coup de tête et avec l’idée de n’y passer qu’un an. Comme beaucoup, je me suis faite happée par l’énergie de la ville et sa scène créative en ébullition. Londres est à la fois une ville très dure mais aussi très accueillante. Je m’y suis vite sentie chez moi.

TSF

Quel a été votre parcours ?

Malika

J’ai grandi en banlieue parisienne. Après un parcours scientifique et un très court séjour en Maths Sup, je me suis finalement lancée dans les arts appliqués. Je dessine depuis toute petite avec ma mère elle-même artiste mais ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai réalisé que je pouvais en faire mon métier. Je suis rentrée à Olivier de Serres à 19 ans et en suis sortie trois ans plus tard avec un BTS de design graphique et l’envie de partir à l’aventure. J’ai trouvé un stage chez Airside, un studio Londonien tout petit mais très créatif. Cinq ans plus tard j’ai décidé de voler de mes propres ailes et de me lancer comme illustratrice indépendante. C’était il y a maintenant sept ans.

TSF

Où trouvez-vous votre inspiration ?

Malika

Dans la vie de tous les jours auprès des gens qui m’entourent, des objets, de la mode et surtout dans les voyages. Aujourd’hui j’ai le luxe de pouvoir passer la moitié de l’année à voyager et l’autre à dessiner.

TSF

Quelles sont vos couleurs de prédilection dans votre travail ?

Malika

Bleu klein, rouge sang et noir profond. Sans hésitation.

TSF

Comment définiriez-vous votre écriture artistique ?

Malika

Pop, minimaliste, coloré et sexy. Je cherche autant que possible à réduire les lignes et les couleurs dans mon travail. Je suis fascinée par la simplicité, les jeux de formes et contre-formes.

Je cherche autant que possible à réduire les lignes et les couleurs dans mon travail. Je suis fascinée par la simplicité, les jeux de formes et contre-formes.

TSF

Avec qui rêvez-vous de travailler ?

Malika

Mon rêve de toujours était de faire la couverture de The New Yorker. C’est maintenant chose faite ! Mais de manière générale, j’ai arrêté de fantasmer mes clients depuis quelques temps cela après m’être rendue compte que l’essentiel était les gens et le rapport humain et non les marques qu’ils représentent. Le but aujourd’hui est de travailler autant que possible sur mes travaux personnels et projets d’expositions.

TSF

Un artiste qui vous a donné envie de faire ce métier ?

Malika

Il n’y a pas vraiment d’artiste en particulier qui m’a donné envie de faire ce métier mais ma famille a eu beaucoup d’influence sur moi étant enfant. Ils m’ont appris que la vraie richesse c’était la liberté. Celle de faire ce que l’on veut, de voyager, de changer de vie, de ville et surtout celle de choisir un métier que l’on aime.

TSF

Quels sont vos futurs projets ?

Malika

Je viens de lancer une exposition à Londres inspirée par le Crazy Horse et ses jeux de lumière hyper graphiques. L’idéal pour 2018 serait de la faire voyager à Paris et d’y inviter toutes les danseuses du Crazy Horse. Ce serait aussi ma première exposition dans la ville où je suis née. En parallèle je fais aussi une collaboration avec Alice Balas que nous lancerons début 2018. Et enfin j’ai pour projet d’aller passer quelques mois à Barcelone pour voir si je pourrais m’y plaire. Il est temps que j’aille travailler au soleil de façon plus permanente !

Créations en propre

Chaque ligne, chaque finition de nos créations de mobilier et luminaires a été pensée par notre studio créatif à Paris.

Fabrication 100% européenne

Nos créations sont fabriquées dans les meilleurs ateliers européens, principalement en Italie et en France.

Livraison à l'étage

Tous nos produits volumineux sont livrés en gants blancs à l'étage de votre choix. Livraison possible le weekend.

Paiement 3x sans frais

Paiement sécurisé via Visa, Mastercard, Amex, Paypal ou virement bancaire. Paiement en 3x sans frais à partir de 350€.