Son appartement est à son image. Celui d’un amoureux des couleurs et des pièces vintage au charme quelque peu suranné. Du mobilier chiné aux puces de Saint-Ouen qui brille par son histoire passée et se révèle dans cet écrin parisien où le temps semble s’être figé. Nous sommes ici chez Alexandre Blanc, jeune prodige de la mode française qui nous reçoit à l’heure du thé, avec désinvolture et simplicité, en chaussettes bleues. Une plaquette de chocolat posée sur sa table basse recouverte de ses dessins géométriques, fruits d’une fulgurance artistique datée d’un premier confinement. Nous comprenons vite que, pour lui, l’art est total. De ses croquis, que l’on retrouve un peu partout dans son appartement, au mobilier qu’il décore volontiers. Jusqu’à ses murs, si l’envie lui prend subitement, comme cette fresque éphémère auparavant présente dans son entrée ! Car Alexandre est un esthète, un érudit qui s’est très tôt nourri des personnalités lumineuses de son entourage – dont sa sœur – et des arts auxquels il était sensible. Des films, beaucoup, et de la peinture, bien sûr. C’est dans les boutiques des beaux-arts de sa ville d’enfance du Tarn que le créateur passait le plus clair de son temps « afin de trouver de nouvelles peintures ou de nouveaux feutres dernier cri ». Une passion dévorante qui le mena à l’École Duperré, puis à l’IFM (Institut français de la mode), deux écoles parisiennes où il apprit les bases de son métier, dont ce trait qui habille désormais ses silhouettes féminines. Celles d’un vestiaire français qui joue avec les codes classiques tout en y apportant un twist de modernité. Des motifs singuliers devenus sa signature. Animaliers, géométriques, chatoyants et gais : ces ornements qui prennent vie à la gouache lui sont inspirés par d’illustres figures – d’Henri Matisse à Dries Van Noten en passant par Yves Saint Laurent – comme par des personnalités dont il s’entoure, ou qu’il croise inopinément. Un ensemble de synergies qui composent avec singularité son univers, que The Socialite Family vous propose de découvrir dans cet article.
Photographie : Constance Gennari – Texte : Juliette Bruneau @thesocialitefamily
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