Isabelle Stanislas, la matière dans la peau

C’est dans un endroit exceptionnel que nous avons rendez-vous ce matin. Faisant face au jardin des Tuileries, s’élevant pour finir par totalement se détacher du vacarme assourdissant de la rue Rivoli, l’appartement de l’architecte d’intérieur Isabelle Stanislas s’apparente à souffle salvateur. Un lieu qui semble ne faire qu’un avec le ciel, généreusement dégagé en ce mois de novembre. De la fraîcheur hivernale nous ne retenons rien. Comme déjà oubliée. C’est souvent l’effet que fait Isabelle Stanislas, qui, avec Leiko Oshima, forme l’agence So-An. Un sourire franc, des questions. Souvent dirigées vers nous. Vous le comprendrez avec l’interview qui suit, Isabelle Stanislas n’aime pas que l’on parle trop d’elle. La curiosité, l’ouverture d’esprit c’est ce qui la caractérise. Très tôt déjà, durant ses études, la designer au style masculin-féminin prend part à un collectif de créatifs situé dans l’est parisien. Ensemble, ils questionnent, expérimentent, développent des expositions autant que des jeux vidéos. Un champ de possibles qui lui fait bousculer les codes avant l’heure en introduisant les matériaux de constructions dans l’aménagement intérieur. Acier, marbre, cuir matelassé : mêlés à une approche de l’espace qui privilégie la lumière et la manière dont celle-ci caresse les volumes, ces composants dessinent l’espace jusqu’à le rythmer. Les contrastes, Isabelle Stanislas se racontent à travers. Elle et son goût prononcé pour la mode mais aussi pour les rencontres, qui, où qu’elle aille semblent continuellement la porter vers de nouvelles collaborations. La dernière en date : l’Élysée.