Famille

Théâtralité en clair-obscur dans un appartement milanais au parti pris « riche et excessif, mais toujours équilibré »

Chez

Giuseppe Porcelli et Mario Abruzzese

Giuseppe Porcelli et Mario Abruzzese sont tous deux milanais d’adoption. Colocataires, ces deux Italiens ont réussi à transposer dans leur intérieur la fascination qu’exerce sur eux leur ville. Celle qui « a toujours été en Italie synonyme d’avant-garde. Le lieu où les tendances arrivent en premier, mais qui a aussi un très grand respect pour le passé, pas celui muséalisé, enfermé dans les vitrines, mais celui qu’on peut continuer à vivre ». Une véritable déclaration d’amour à un style inimitable, empreint de l’héritage laissé généreusement dans les rues de la capitale lombarde par ses grands maîtres, Luigi Caccia Dominioni, Gio Ponti, Piero Portaluppi ou encore Osvaldo Borsani. Autant d’inspirations quotidiennes que les talentueux créatifs – Giuseppe est Art and Design Director dans un prestigieux studio et Mario fondateur de l’agence d’architecture Kick.Office – ont retranscrit avec force dans leur appartement. Un endroit au parti pris « riche et excessif, mais toujours équilibré », où l’on surprend son regard autant que l’on s’émeut. Les comparses aiment à titiller les sens à grand renfort de jeux de matières et de motifs excessifs. Ces derniers finissent d’ailleurs par chahuter entre eux ! Ce qui confère une dimension théâtrale à cette enveloppe du début XXᵉ, élégant point de départ où le duo a depuis fait des merveilles. Pour ce faire, les espaces ont entièrement été réaménagés, s’agrémentant de cloisons décoratives mais aussi de rideaux afin de marquer la différence entre les coins d’intimité et ceux dédiés à la convivialité. Un équilibre nécessaire prenant en compte leurs besoins et leurs personnalités respectifs qui, grâce à un savant layering de couleurs, de textures et de tissus, crée une atmosphère unique. Une osmose totale où les teintes franches se vivent en clair-obscur, à la lueur d’une bougie ou d’un luminaire récupéré par un des deux amis. Désireux d’immerger leurs invités dans une ambiance aussi chaleureuse qu’intime, Giuseppe et Mario ont apporté une attention particulière au salon, confluence de leurs univers. Un écrin bleu « dans lequel il est impossible de ne pas se détendre » où trône une grande table faite d’un plateau chiné. Le centre névralgique d’une pièce où les contrastes sont criants et les détails autant de portes ouvertes à notre imagination qui, chez eux, n’en finit pas d’être stimulée.

Lieu

Milan

texte

Caroline Balvay

Photographies

Constance Gennari

TSF

Giuseppe, Mario : pouvez-vous vous présenter ?

Giuseppe

Je suis un architecte et designer de 35 ans, originaire de Campanie, Milanais d’adoption.

Mario

Je suis né dans les Pouilles il y a 36 ans et je fête justement ma dix-huitième année à Milan : j’y ai déjà passé la moitié de ma vie ! J’adore Milan. Elle a été pendant toutes ces années mon cocon, et le centre de ma vie adulte et de mon évolution professionnelle. Je reste malgré tout très attaché à mes racines et je rêve de pouvoir retourner plus souvent dans ma région – pas juste pour les vacances ! Je suis architecte et, avec mon cabinet Kick.Office, je développe des projets à différentes échelles, avec une attention particulière pour la conception d’intérieurs résidentiels, commerciaux et d’accueil.

TSF

Quel est votre parcours ?

Giuseppe

J’ai toujours été d’un naturel créatif, dès l’enfance. Quand j’étais petit, je disais que je voulais devenir styliste, étant fasciné par la mode. Puis mon intérêt pour l’architecture et le design est devenu de plus en plus marqué et, à 16 ans, j’ai décidé de m’installer à Milan pour étudier le dessin industriel. Mais après l’école, je me suis inscrit en architecture à l’École polytechnique. Je trouvais ce type de formation plus varié, plus complet. D’ailleurs, la plupart des grands maîtres du design italien étaient avant tout des architectes ! Quand j’ai terminé mes études, le marché du travail n’avait pas beaucoup à offrir à cause de la crise. J’ai donc effectué mes débuts dans un petit cabinet d’architecture d’intérieur, et j’ai fini par travailler pour un gros chantier où j’étais chargé de la direction des travaux et du contrôle qualité. Ça a été une expérience terrible mais aussi très formatrice. Et puis, il y a sept ans, j’ai intégré l’équipe d’un cabinet de design d’intérieur très réputé. Là, je me suis finalement senti à ma place et j’ai énormément appris, évoluant rapidement jusqu’à occuper mon poste actuel d’Art and Design Director.

Mario

J’ai toujours voulu être architecte ! Petit, je n’avais besoin que d’un crayon et d’une feuille et je pouvais rester seul pendant des heures à dessiner – activité plutôt ordinaire pour les enfants – si ce n’est que moi, je dessinais les plans des maisons… Une fois, à l’école, la maîtresse nous a demandé de dessiner l’endroit où nous habitions. J’ai donc rendu le plan de notre appartement et la façade de notre immeuble ! Après le lycée, j’ai décidé de déménager à Milan. Je voulais fréquenter l’École polytechnique et surtout vivre cette ville qui exerçait – et exerce encore – une grande attraction sur moi. Milan a toujours été en Italie une ville d’avant-garde, à la pointe du progrès, le lieu où les tendances arrivent en premier, mais qui a aussi un très grand respect pour le passé, pas celui muséalisé, enfermé dans les vitrines, mais celui qu’on peut continuer à vivre. Les années après l’université ont été une période d’évolution constante. Juste après la fac, j’ai commencé à travailler dans le cabinet d’Aldo Cibic. C’est là qu’est née ma passion pour l’architecture d’intérieur. Après sept ans de collaboration avec lui et une brève expérience dans le cabinet de Massimiliano Locatelli, je décide de me créer mon propre chemin. En réalité, Kick.Office existait depuis des années. Je venais de finir l’université et, à partir de ce moment, son activité a progressé en parallèle de ma vie professionnelle. Avec le temps, les projets que je suivais hors du cabinet sont devenus de plus en plus nombreux et importants. À un moment donné, j’ai senti que mon parcours dans le cabinet était en train de s’épuiser et j’ai décidé de me lancer. J’avais 30 ans et je me suis dit qu’au pire, si ça ne se passait pas bien, j’aurais le temps d’y remédier. Et puis les projets sont arrivés les uns après les autres et, sans que je m’en aperçoive, ça ne s’est plus arrêté.

TSF

Parlez-nous de votre éducation au « beau ». Comment s’est développé votre goût ?

Giuseppe

J’ai toujours été fasciné par les belles choses, par la beauté. Je pense que c’est quelque chose d’inné, mais qui a certainement été amplifié par la figure de ma mère, que j’ai toujours vue occupée à créer des sacs, des bijoux et des accessoires faits main. C’est certainement d’elle que j’ai hérité mon côté créatif, et puis j’avais l’habitude de voyager avec mes parents, de découvrir de nouveaux endroits. En tout cas, j’ai toujours aimé visiter les musées : j’étais un de ces enfants, un peu « losers », qui restent collés au guide pour connaître les dessous d’un tableau, au lieu de s’amuser à l’écart avec les autres. L’art a toujours stimulé mon imagination et forgé mes goûts. Je pense que le cinéma a également joué un rôle important. Certains cadrages, certains costumes, certaines mises en scène, associés à la bande-son ont le pouvoir de susciter des émotions et de stimuler l’imagination en inspirant notre esprit.

Mario

Le goût fait partie de ces choses qui évoluent sans cesse ; il s’enrichit au fur et à mesure des expériences, des lieux qu’on visite, de la musique que l’on écoute, des films que l’on regarde. Je pense que chacun de nous a sa propre idée de la beauté et du goût, faite de cette stratification de choses qu’on a vécues. Pour moi, observer est fondamental. Je pense aussi avoir une très bonne mémoire visuelle. Être attentif à ce qui m’entoure me permet d’emmagasiner dans mon esprit des suggestions, des détails. L’inspiration peut même venir d’un élément jugé insignifiant à première vue. C’est pour ça que je pense qu’il est essentiel de « collectionner » les expériences, de s’entourer de belles choses, mais aussi de personnes positives et stimulantes, et puis de voyager.

TSF

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans la décoration ?

Giuseppe

De but en blanc, je dirais les tissus, leur combinaison et les superpositions. Plus généralement, je dirais le mélange de styles et d’influences. Le layering.

Mario

J’aime rapprocher des pièces de provenances disparates et de styles variés pour créer un équilibre unique et parfois insolite. J’aime que, dans un espace, il y ait des meubles avec une histoire, insérés éventuellement dans un contexte réalisé sur mesure. Je privilégie la juxtaposition de matériaux hétérogènes de par leurs finitions, leur valeur et leur nature. J’aime alterner les surfaces vibrantes, les surfaces rugueuses et les surfaces lisses, voire réfléchissantes, les tissus doux et les textures structurées, combiner des matériaux de goût ancien et des formes contemporaines.

TSF

Designers, artistes : quels sont ceux dont l’œuvre a eu une influence sur vous, votre travail ?

Giuseppe

Il y en a tellement, mais je vais essayer de synthétiser. Côté designers : Piero Portaluppi, Osvaldo Borsani, Gio Ponti, Carlo Scarpa, Gabriella Crespi, Willy Rizzo, Madeleine Castaing, Jacques Grange, Tony Duquette. Côté artistes : Nanda Vigo, Josef Albers, Enrico Castellani, Agostino Bonalumi, Edgar Degas, Giovanni Boldini, Donald Judd, Dan Flavin ou encore Robert Polidori.

Mario

Les grands maîtres milanais, Luigi Caccia Dominioni, Gio Ponti, Piero Portaluppi ou Osvaldo Borsani sont une source d’inspiration permanente. Ici, à Milan, impossible de ne pas tomber quotidiennement sur l’une de leurs œuvres. Les géométries, les combinaisons de matériaux, le sens maniaque du détail sont des éléments encore parfaitement valables et contemporains. Mais il y en a plein d’autres. Carlo Scarpa pour ses détails élégants et équilibrés et ses combinaisons de matériaux, Franco Albini, Le Corbusier et Jean Prouvé, Luis Barragán pour son utilisation de la couleur et ses textures vibrantes, Carlo Mollino avec ses intérieurs intimes et sensuels. Et puis aussi des artistes, comme Nanda Vigo, Dan Flavin et Donald Judd.

TSF

Comment définiriez-vous votre style ?

Giuseppe

Riche et excessif, mais toujours équilibré. Parfois un peu « granny », mais aussi fait de contrastes criants. Le but est de surprendre, de créer une atmosphère et de raviver des souvenirs !

Mario

Je ne sais pas s’il s’agit vraiment d’un style. Plutôt d’une approche. Une méthode basée sur l’équilibre entre contexte, fonctionnalité et goût. J’aime rechercher et rapprocher différents matériaux, accorder le plus grand soin aux détails, mêler des éléments ayant des histoires variées et donner aux espaces une forte empreinte esthétique.

TSF

Qu’observez-vous tout de suite quand vous arrivez quelque part ?

Giuseppe

En général, la lumière, qui joue toujours un rôle fondamental dans un intérieur. Je n’aime pas les artificielles, mais je n’aime pas non plus quand la naturelle est trop forte. La plupart des gens sont obsédés par cet élément. Ils veulent des appartements lumineux, ils veulent tout bien voir. Moi, au contraire, je trouve qu’on a parfois besoin de lunettes de soleil. Je préfère les clairs-obscurs, la pénombre, les cônes de lumière dessinés par les lampes, la flamme des bougies. Tout ça crée une atmosphère, et l’atmosphère, c’est ce qui rend un endroit mémorable.

Mario

La lumière. La lumière naturelle et la lumière artificielle, dans les espaces ouverts comme à l’intérieur. La manière dont les ombres définissent les espaces ouverts et dont elles changent en fonction de la latitude, la manière dont la lumière est modulée à l’intérieur, si elle est forte ou tamisée, douce ou violente, chaude ou froide. Autant de caractéristiques qui peuvent changer complètement la perception et l’expérience d’un espace. Quand on y pense, la lumière est l’un des seuls éléments par rapport auquel tout espace est défini ; même dans un espace sombre, l’absence même de lumière souligne son importance.

TSF

Comment usez-vous des couleurs dans une maison ?

Giuseppe

Je les aime franches. Si une maison est de dimensions réduites, je privilégie habituellement une seule couleur pour les murs. Je pense que ça aide à agrandir les pièces. Dans les espaces plus vastes, on peut facilement diversifier sa palette, mais, même dans ce cas, je préfère associer des nuances ou couleurs légèrement différentes et créer éventuellement de forts contrastes à certains endroits, de manière inattendue. Mais quand il s’agit des tissus et des finitions, je dirais qu’il n’y en a jamais assez ! Même si j’aime faire en sorte que certains tons reviennent dans les différents espaces d’une maison pour créer une sorte de fil rouge, une histoire.

Mario

La couleur est un instrument que j’utilise pour définir les espaces, pour exalter les spécificités d’un lieu, pour modifier la perception qu’on a de ses proportions, ou encore rendre une maison unique pour ceux qui l’habitent. C’est un élément fondamental dans la conception de l’espace. J’aime assortir différentes couleurs et matières, dans un mélange susceptible de créer de la tension et du dynamisme.

TSF

Parlez-nous de votre appartement. Pourquoi lui ?

Giuseppe

Nous avons décidé d’emménager ensemble parce que, à un moment donné, nous avions tous les deux besoin d’un nouvel appartement. Nous avons pensé que nous pourrions en avoir un plus grand et confortable ensemble ! Disons que nos besoins ont coïncidé puis tout s’est fait très rapidement et naturellement. Nous sommes amis depuis des années et, même avant de cohabiter, nous passions la plupart de notre temps ensemble. Ce n’était donc pas un saut dans le vide. Nous avons cherché pendant deux ou trois mois, mais sans succès. Et puis à la fin, quand le temps pressait, nous l’avons trouvé. Il nous a plu tout de suite ! Notamment ses éléments d’époque typiquement milanais, comme les portes, les plâtres et, dans les deux pièces, le parquet. Le seul point négatif : les nouveaux sols dans certaines pièces et les revêtements des salles de bains, ajoutés lors d’une rénovation récente. Le quartier aussi a joué un rôle important.

Mario

Giuseppe et moi nous connaissons depuis des années. Nous avons longtemps vécu à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, dans le quartier de Porta Venezia. Puis, il y a quelques années, Giuseppe devait quitter son appartement et moi j’avais décidé de louer le mien. Je lui ai donc proposé de chercher un appartement ensemble pour en trouver un plus grand et plus beau. Quand on y pense, à notre âge, c’est un sacré pari d’aller vivre avec quelqu’un qui n’est pas ton conjoint, mais nous avons décidé de prendre le risque et je dois dire que nous ne le regrettons pas. Nous avons visité beaucoup d’appartements avant celui-là, mais aucun ne nous avait conquis. Et puis Giuseppe a trouvé l’annonce de cet appartement et nous avons tout de suite vu le potentiel des vastes espaces de début XXᵉ, l’élégance des finitions d’époque, des stucs et des portes d’origine, sans compter l’emplacement central et tranquille de ce quartier. Bien sûr, l’endroit est méconnaissable maintenant ; nous avons beaucoup travaillé sur les espaces, en les réaménageant quand ils ne reflétaient pas nos exigences, nous avons ajouté des cloisons décoratives, des rideaux pour créer une zone de décompression entre l’extérieur et notre intimité. Et nous lui avons fait faire « peau neuve » avec les couleurs, les tapis, les tissus.

TSF

De quelle manière cohabitez-vous tous les deux ici ?

Giuseppe

Nous sommes différents – de par nos personnalités, nos caractères – mais complémentaires. Nous avons les mêmes valeurs et sommes les membres d’une famille qui s’est choisie. Nous savons que nous pouvons toujours compter l’un sur l’autre. Les choix qui concernent la maison, comme tout dans une cohabitation, sont aussi le fruit d’une médiation et d’un dialogue. Même si je pense que, parfois, j’ai eu gain de cause sur certaines choses, à l’usure (je pense que Mario aurait préféré un brin de légèreté en plus).

Mario

Tout s’est fait de manière très naturelle, pour être honnête, nous avons des goûts différents mais compatibles. Notre chez-nous, nous l’avons construit petit à petit avec des éléments qui font partie de nos personnalités respectives et qui, une fois mélangés, composent une mosaïque unique que je trouve très spéciale parce que c’est la nôtre.

Nous avons travaillé sur les espaces, avons ajouté des cloisons décoratives, des rideaux, afin de délimiter l'extérieur et notre intimité (...) Puis nous lui avons fait faire peau neuve avec les couleurs, les tapis, les tissus.

TSF

Comme avez-vous meublé et décoré votre intérieur ?

Giuseppe

Nous n’avons pas cherché à créer d’atmosphère particulière. Ça a plus été une composition de pièces que nous rapportions de nos appartements précédents, associées à d’autres achetées pour l’occasion. Nous avons tous deux une passion pour le vintage et nous faisons souvent la tournée des brocantes. Du coup, nous avons rempli chaque espace assez rapidement, en réarrangeant tout à chaque fois qu’une nouvelle pièce arrivait.

Mario

L’idée était de créer un environnement intime qui pourrait être un refuge pour nous, nos deux partenaires et nos amis. Nous nous sommes donc entourés d’un tas d’objets, de meubles anciens récupérés au fil des ans, mais aussi de plantes. Nous avons choisi des teintes fortes, susceptibles de conférer un caractère unique aux lieux, nous avons créé plein de coins différents qui nous permettent de vivre notre appartement de manière flexible.

TSF

Que dit-il de vous ?

Giuseppe

C’est un endroit très accueillant et chaleureux. Je pense qu’il dit de nous qu’on aime recevoir des amis et créer avec eux une belle ambiance, en dînant à table à la lueur des chandelles ou assis dans le salon à bavarder, boire un verre ou regarder un film.

Mario

Nous aimons vivre notre appartement comme un espace de détente, avec la possibilité d’avoir des coins d’intimité, mais aussi de convivialité, le tout dans un équilibre naturel, qui se voit dans la manière dont nous avons organisé les espaces. La cuisine et la salle à manger sont des espaces séparés mais proches. Le centre de l’appartement est une grande table faite d’un plateau récupéré, c’est là que nous dînons avec nos proches, que nous jouons aux cartes, que nous travaillons. Et puis il y a le salon, un écrin bleu dans lequel il est impossible de ne pas se détendre. Il me confère toujours une sensation de tranquillité et d’apaisement. Chacun de nous a son univers privé, ce qui nous permet de vivre ensemble mais dans une grande autonomie, même si, en réalité, quand nous sommes à la maison, nous passons la plupart du temps ensemble.

TSF

Vous habitez à Milan. Quelles y sont vos adresses favorites ?

Giuseppe

Fioraio Bianchi, pour prendre un verre après le travail. Giacomo Rosticceria, pour un déjeuner dans la cour à la belle saison. Le marché aux fleurs de Via Lobroso, pour acheter un beau bouquet le week-end, mais aussi la Boutique vintage Tra noi e voi, où trouver des choses anciennes à petits prix et la Fondation Prada, un très bel espace culturel pour la ville.

Mario

Il y a certains endroits que j’aime particulièrement et où je ne me lasse pas de retourner. La Villa Necchi, chef-d’œuvre de Piero Portaluppi, où il suffit de faire une promenade dans le jardin pour trouver la paix au milieu de toute cette beauté. Il y a aussi la Casa Boschi di Stefano, un véritable joyau, avec sa succession de pièces majestueuses remplies des œuvres d’art de la collection privée, où il est agréable de se perdre. Nilufar Depot, le grand espace situé dans la zone de Lancetti, où Nina Yashar abrite une grande collection de design historique et contemporain ; HangarBicocca, un endroit fascinant et stimulant, très démocratique, ouvert à tous, assez généreux pour les Milanais et qui parvient toujours à canaliser l’attention d’un public large et hétérogène sur des artistes de renom. Et puis, comme j’aime bien manger et bien boire, je rends volontiers visite à mon ami Eugenio Boer, dont j’ai conçu il y a deux ans le premier restaurant Bu:r, un espace intime dédié à la cuisine anticonformiste du chef. J’aime aussi beaucoup Moebius, le nouveau restaurant d’Enrico Croatti, informel et sophistiqué, mais je passe aussi souvent chez Kampai, un izakaya contemporain où je me sens à mon aise.

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