Alexia Aubert et Matthieu Albertini, ...
Cosmopolite, Alexia Aubert est une maman qui vit à 1000 à l’heure. À la bonne école auprès de grands maîtres du soulier tels que...
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Dans tout l’univers et le travail de Nicolas Lefebvre, la femme est un point de départ. La mère, plus exactement. Déesse, à qui il voue une admiration sans limite. Car c’est bien grâce à la sienne que commence à se dérouler le fil conducteur de son œuvre. L’inspirant dans toutes ses compositions, elle lui a transmis, en plus d’une image inépuisable de l’amour maternel, une certaine sensibilité. Voyageant dès son plus jeune âge aux quatre coins du monde, Nicolas a parcouru les différents continents plus d’une fois. De l’Afrique à l’Amérique centrale (Mexique) en passant par l’Asie (l’Inde). S’inspirant sans relâche des émerveillements que lui procurent ces nombreuses découvertes, ce sont donc naturellement ces influences lointaines que l’on retrouve dans son art. Un art qu’il s’est inventé en donnant une nouvelle vie à des pièces et à des objets appartenant à ces contrées lointaines. Récupérés au fil des voyages et de ses curiosités. Comme un hommage aux terres qu’il a foulées, enfant, aux côtés de sa mère. De son père artiste et mentor, il retiendra la philosophie, la liberté et l’indépendance. Une confluence de valeurs et d’attirances bien définies qui tranche de manière solaire avec les normes établies. Rencontrer Nicolas, c’est changer d’air. Faire une escale, chaude et planante en plein Paris. The Socialite Family l’a rencontré chez lui, en compagnie de sa fille Anahi, l’intrépide, pour une visite des plus éclectiques, riche en anecdotes.
Nicolas, pouvez-vous vous présenter ?
J’ai 34 ans, j’ai grandi à Paris, où j’ai désormais installé mes ateliers et mon foyer. Après avoir effectué une quête personnelle d’études, de voyages et de découvertes d’horizons intérieurs et extérieurs, je suis devenu père, d’une merveilleuse sirène de 6 ans, Anahi, qui épanouit ma vie et mon art. J’ai la chance d’être très bien entouré, par ma famille et une constellation d’amis à l’esprit inspiré. Aujourd’hui, je réalise pleinement ma vie d’artiste engagé auprès de causes qui me sont chères (Pierre Rabhi, Paul Watson, des organisations pour un avenir meilleur), et avec lesquelles je peux faire résonner mon œuvre, en rendant hommage, en faisant ma part et en réenchantant notre multiple humanité.
Comment définiriez-vous votre travail ?
Mon travail consiste à assembler des objets anciens, à faire dialoguer des matières, des cultures, des époques pour célébrer nos racines communes. Je suis guidé par la figure de la croix de vie, déesse mère, divinité protectrice bienveillante, grâce à laquelle j’explore toutes les facettes de la magie créative.
Où trouvez-vous votre inspiration ?
Je trouve mon inspiration dans le voyage, dans les arts premiers, dans les objets qui me parlent, dans la nature, au bord de la mer, dans la mémoire collective.
Quelle éducation avez-vous eue par rapport à la décoration d’intérieur ?
J’ai grandi au milieu d’un univers classique entouré de mobiliers et de peintures anciennes. J’ai eu la chance de travailler avec des antiquaires atypiques au goût éclectique, tels qu’Axel Vervoordt, Jacques Lacoste, Jacques Delbos et de faire mes premières armes aux côtés de Maître Binoche, qui m’a permis de côtoyer les plus beaux objets d’art premier. J’aime mettre en scène mes endroits, chaque détail a sa place. Je suis très sensible à la scénographie qui m’entoure.
Avez-vous un mentor ?
Mon baba (mon père), qui m’a toujours apporté amour, bienveillance et qui a commencé le travail qu’aujourd’hui je réalise en pleine confiance.
Vous avez beaucoup voyagé et fait le tour du monde plusieurs fois. Quelle serait votre destination de prédilection ?
J’aime me perdre dans le Sahara, à un rythme où l’on retrouve la connexion avec soi-même et avec les éléments. Essaouira la belle est pour moi une transition parfaite avant de revenir à la réalité.
Où allez-vous quand vous cherchez une pièce ? Un meuble ?
Je chine quotidiennement chez les antiquaires, dans les salles des ventes, aux déballages, aux puces et lors de mes voyages. J’ai même eu la chance d’aller jusqu’au Pérou d’où j’ai rapporté du mobilier de Jean Royère pour Jacques Lacoste une galerie parisienne.
Quelle est votre matière de prédilection ?
J’aime les matières, chacune de mes œuvres est un mélange de textures. Le bois, source de vie, me procure beaucoup d’émotions. J’aime mélanger les règnes minéral, végétal et animal, qui fusionnent naturellement.
La pièce que vous avez créée et dont vous êtes le plus fier ?
Mama, carrefour des cultures, mon nouveau bébé en gestation, plaque tournante démesurée, destinée à faire escale aux quatre coins de la Méditerranée. Ce réceptacle est recouvert du sable ou de la terre du pays accueillant l’œuvre. Sur ce désert intemporel, un dialogue d’objets anciens issus de diverses cultures vient célébrer l’union entre nos peuples, et nous rappeler nos origines communes.
Comment élevez-vous votre fille Anahi dans votre quotidien fait d’art et de sculptures ?
J’ai une grande complicité avec ma fille, je l’amène depuis toujours avec moi aux expositions, vernissages, foires mais aussi lorsque je chine. Elle prend un grand plaisir à venir à l’atelier, où elle s’exprime librement. Je n’hésite pas à lui demander son avis. Anahi aime, et m’aide à mettre en scène notre maison, cabinet de curiosités intime où l’on essaie de trouver l’harmonie.
Pouvez-vous nous donner une adresse à Paris qui vous fait du bien ?
Le marché d’Aligre, où j’aime commencer ma journée en savourant des fruits, c’est un marché aux trésors variés et aux rencontres étonnantes. Un carrefour hors du temps, où l’on peut trouver des objets d’ici et d’ailleurs et des saveurs qui me font rêver. Gracias a la vida!
Photographies : Constance Gennari – Texte : Caroline Balvay @thesocialitefamily
Merci de nous avoir fait partager cette réflexion.
Nous n’aurions pu dire mieux !
En espérant que d’autres intérieurs vous procurent cette sensation.
Très belle soirée à vous,
L’équipe The Socialite Family
Chouette ambiance chez lui, c’est inspirant : )
Ces photos remarquables mettent vraiment bien en valeur les œuvres de Nicolas, la façon dont elles sont prises y rajoutent même un côté poétique. Les simples chaussures posées sur le jonc de mer prennent la forme d’une oeuvre d’art. Les œuvres de Nicolas, car oui, j’estime qu’à ce niveau, il s’agit plus d’art que d’aménagement ou de décoration intérieure à ce niveau, apportent un certain repos rien qu’en les voyant. Vivre dans un tel cadre, j’imagine que cela doit être une source d’apaisement.