Famille

Chez la cofondatrice de Côme Éditions

Chez

Clémence Dru et Antoine de Tavernost, Noa 14 mois

La famille, c’est le soleil de Clémence Dru. Celui autour duquel elle tourne, personnellement mais aussi professionnellement. Cofondatrice de Côme Éditions, aventure modesque singulière imaginée, main dans la main, avec son frère Matthieu il y a 5 ans sur le lit de leurs parents (ça ne s’invente pas), la Parisienne a donné naissance à son second bébé. Noa. Trois lettres venues bouleverser l’existence de la jeune maman et de son entreprise florissante. Trois lettres en forme de parenthèse pour lui permettre de repenser les fondements de sa marque, portée par le programme Talents de la Fédération du prêt-à-porter. Une rencontre fondamentale, comme en est jalonnée sa vie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette dernière le lui rend bien. Ses ambassadrices – la scénariste Noémie Saglio, sa sœur, l’artiste et écrivaine Marie-Virginie Dru, sa mère, ainsi que toute une foule d’amies et de clientes fidèles dont les actrices Camille Cottin ou Léa Seydoux – font rayonner Côme Éditions à l’international tandis qu’en coulisse, des enjeux éthiques se trament grâce à des partenaires exceptionnels. À Dakar, là où certains best-sellers de la marque sont brodés par des femmes en difficulté, mais aussi à Paris, où ils sont pensés et cousus avec l’envie de toujours aller plus loin. Une allusion au Cosmos qui a inspiré Clémence et Matthieu au tout début de leur aventure. Du mot grec Kosmos signifiant l’Univers, l’harmonie et l’équilibre, autant de notions auxquelles Côme Éditions doit son nom.

Lieu

Paris

texte

Caroline Balvay

Photographies

Valerio Geraci

TSF

Clémence, qui êtes-vous ?

Clémence

Je suis une femme, une fille, une maman, une sœur, une amie et la créatrice de la marque Côme Éditions. J’aime ma famille plus que tout, je prends les choses très à cœur, j’ai les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Je fais de mon mieux pour trouver le bon équilibre.

TSF

Racontez-nous comment est né Côme Éditions ? Pourquoi ce nom ?

Clémence

Côme Éditions est né il y a 5 ans sur le lit de nos parents. Mon frère et moi finissions nos études respectives au même moment (lui dans la finance et moi dans la mode) et nous avons commencé à divaguer sur un projet commun qui a rapidement pris forme à travers une marque de prêt-à-porter. Pour le nom, nous voulions un prénom mixte qui associe nos deux univers. Nous avons aimé Côme pour son côté poétique, mais surtout pour sa signification : du grec Kosmos, Côme signifie l’Univers, l’harmonie et l’équilibre. Le terme « éditions » souligne le fait que nous ne faisons pas de collections. Nous sommes indépendants, et nous créons en dehors du calendrier de la mode et des saisons. Nous proposons des séries limitées tout au long de l’année avec des vêtements qui ont du sens à nos yeux.

TSF

Comment l’avez-vous fait évoluer avec votre frère ?

Clémence

Nous fonctionnons beaucoup à l’instinct. C’est l’avantage de ne pas avoir été formés par de grandes structures. Cela nous permet d’ajuster notre concept et notre vision au fil du temps. Depuis le départ, nous avons souhaité donner un sens à la marque. Nous le trouvons dans notre collaboration avec la CSAO (la Compagnie du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest) à travers des broderies faites à la main au Sénégal par des femmes en situation difficile. Fabriquer à Paris la très grande majorité de nos pièces était important d’un point de vue pratique et écoresponsable. Nous avons arrêté le wholesale classique pour produire moins et mieux. Nous venons d’ailleurs de lancer notre nouveau projet « Recôme », qui permet de donner une seconde vie à des chutes de tissus en évitant de les laisser dormir au fond d’un placard. Cela donne naissance à des pièces et à des silhouettes inattendues et exclusives, car disponibles en quantité limitée.

TSF

Quel est le style de Côme ? Pour quelles personnalités sont pensés vos vêtements ?

Clémence

Poétique et contrasté. Nous aimons raconter des histoires à travers nos vêtements. Cela se traduit à travers des pièces bicolores, des patchworks, des imprimés, un mélange de styles : masculin et féminin, souple et structuré, sophistiqué et négligé… Nos vêtements sont pensés pour des filles qui aiment se démarquer et exprimer leur personnalité avec des pièces uniques et identitaires. L’un de nos best-sellers est notre veste en satin rouge, sur laquelle nos clientes peuvent faire broder ce qu’elles souhaitent. Il s’agit souvent de messages singuliers qui les définissent et racontent leur histoire.

TSF

« Côme une histoire de fils visibles et invisibles » : quels sont ceux qui vous ont le plus marquée depuis vos débuts ?

Clémence

Nous sommes quotidiennement inspirés par les gens qui nous entourent : notre famille, nos amis, les personnes avec qui nous travaillons. Nos parents nous ont toujours encouragés à faire ce que nous aimons. Ils s’épanouissent dans leurs différentes activités et sont aussi très engagés envers les autres. Mona Chasserio, la fondatrice de l’association La Maison Rose à Dakar (là où nos premières vestes ont été brodées) est une femme inspirante, dévouée, qui donne envie de se battre pour ses projets. L’an dernier, nous avons rencontré Rosalie Mann, qui s’occupe de la fondation No More Plastic, laquelle nous a sensibilisés sur les sujets environnementaux. Ces rencontres donnent envie de faire les choses différemment, et avec conviction. D’un point de vue professionnel, nous avons eu la chance de rencontrer des personnalités inspirantes avec qui nous avons pu partager, apprendre, avancer, notamment à travers le programme Talents de la Fédération du Prêt-à-porter, mais également grâce à nos collaborations avec des marques établies comme Sézane, Le Bon Marché et Monoprix. Notre équipe est également un super moteur de réflexion ! Leur créativité, leur implication et leur exigence nous permettent d’avancer tous les jours.

TSF

Vous avez une grande famille, sont-ils de bons ambassadeurs pour Côme ?

Clémence

Bien sûr ! Notre maman et notre sœur sont toujours habillées en Côme ! Et notre grand-mère était une super ambassadrice. Ce sont de grandes sources d’inspiration, et les premières à « tester » nos nouveaux modèles. Les mélanges inattendus et parfois excentriques de notre sœur Noémie Saglio peuvent être à l’origine d’idées stylistiques. D’ailleurs on remarque qu’on a souvent la mère et la fille en duo qui viennent s’habiller chez nous. Nous faisons peu de pièces pour homme, mais mon mari les collectionne. C’est un très bon ambassadeur !

TSF

Comme dans vos créations, la couleur (plutôt douce) est chez vous omniprésente. Quelle est votre palette du moment ?

Clémence

La même depuis le début : un mélange de bleu marine et de bleu gris, de bordeaux et de rose poudré.

Le grand-père d’Antoine dessinait toute la journée, et nous avons la chance d’avoir quelques-uns de ses tableaux dans notre salon. Ils me font penser au travail de Kandinsky.

TSF

Parlez-nous de votre décoration. D’où viennent vos meubles ?

Clémence

D’un peu partout. Nous avons chiné les tables, les consoles et les bureaux dans des brocantes, nous avons récupéré des luminaires et un gros fauteuil en cuir dans la famille, recouvert notre canapé vintage Caravane l’an dernier avec du velours vert d’eau et acheté l’autre chez AMPM… Nous trouvons aussi des tapis chez Maison S (la marque de ma belle-sœur Sibylle de Tavernost) et quelques pièces issues de notre récente collaboration avec Monoprix « Côme dans un rêve ». Je donne surtout une grande valeur sentimentale aux objets. J’ai perdu ma grand-mère dont j’étais très proche l’année dernière et j’ai récupéré plein de livres, de boîtes, de cadres qui me donnent l’impression qu’elle est un peu avec nous. Nous avons plusieurs sculptures créées par ma mère et son groupe d’amies artistes (Les Sardines), dont un miroir que j’adore. Sur nos étagères, nous retrouvons un peu de tout ce qu’on aime : les lampes faites à la main d’Henriette Jansen, les sculptures poétiques de Clémentine de Chabaneix, les assiettes CSAO, les petites bouteilles de sable personnalisées de l’île de Gorée, les photos peintes de famille…

TSF

Votre maman vient de sortir un livre et vous-même avez une bibliothèque bien garnie. Qu’aimez-vous lire ? Un ouvrage à nous faire partager en particulier ?

Clémence

Maman a publié cette année son premier roman chez Albin Michel, Aya, qui raconte la vie d’une jeune fille sénégalaise. Et notre père vient de sortir un livre sur les philosophies disruptives des grands dirigeants (Thank You for Disrupting). ll y a quelques années, j’ai passé des mois à enregistrer ma grand-mère de 95 ans me parler de sa vie incroyable. J’ai tout retranscrit dans un livre, Moi Josette, qu’on a imprimé et envoyé à tous les gens qui avaient compté dans sa vie. J’adore les romans, les biographies… et les livres de développement personnel ! Je conseille d’ailleurs ceux de Guy Corneau et notamment Le Meilleur de soi que j’ai découvert il y a des années mais qui m’a marqué. J’ai très récemment lu _Rien ne s’oppose à la nui_t, le roman de Delphine de Vigan, qui m’a bouleversée.

TSF

Vous connaissiez bien The Socialite Family avant notre rencontre ! Que représente notre média – notre marque, pour vous ?

Clémence

Une véritable source d’inspiration ! Je connais votre média depuis un moment et j’y vais souvent pour piocher des idées. Nous avons d’ailleurs votre bouquin, Le Guide Déco, dans notre bibliothèque.

TSF

Dans quels restaurant, épicerie ou autre commerce de prédilection peut-on vous croiser ?

Clémence

J’ai une addiction un peu spéciale, je suis accro au matcha. Je connais les meilleurs endroits pour en déguster : Dans le centre de Paris : Toraya ; car au-delà de leur thé au matcha bio, leurs pâtisseries sont à tomber. Dans le Marais : Laize, juste en bas de chez moi, pour leur matcha aux perles de tapioca et leur matcha cake super fondant. Rive gauche : Saint Pearl, pour leur matcha latte au lait végétal et leur cookie au matcha. Et sinon, je me pose souvent au jardin secret de Bontemps tout près de chez nous. Les brunchs sont trop bons et kids friendly.

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