Famille

En Belgique, une ancienne manufacture de lampes transformée en un loft à l’esprit moderniste et investi d’une scénographie faisant la part belle au mouvement Memphis

Hélène Rebelo et Édouard Beauget

Chez

Hélène Rebelo et Édouard Beauget

Et si le secret d’une décoration intérieure réussie était tout simplement l’affranchissement des codes et des genres ? Une approche libre et intuitive de l’aménagement de nos lieux de vie à laquelle nous adhérons chez The Socialite Family, au même titre qu’Hélène Rebelo. Car pour l’autodidacte – installée à Bruxelles depuis trois ans et demi avec son compagnon vidéaste et collaborateur Édouard –, appréhender le design chez soi c’est « aimer faire se rencontrer les époques » sans pour autant se prendre au sérieux. Dans cette ancienne manufacture de lampe rénovée en loft de 130 m2 aux accents modernistes, la touche-à-tout orchestre, sous les yeux amusés de son conjoint, un univers « indéniablement coloré mais aussi sensible, chaleureux, optimiste, fantaisiste ». « Une sorte de jardin d’intérieur » où le vert révèle avec subtilité la richesse de ses nuances, du sol – avec le tapis dessiné par la trentenaire en collaboration avec les artisans de Stitch Rugs – aux murs, en passant par ses assises ponctuées de nos coussins audacieux. Véritable admiratrice de la production prolifique des années 1970-1980, Hélène collectionne chez elle les réalisations phares des pontes du mouvement Memphis – à l’instar de l’avant-gardiste Ettore Sottsass – aux côtés de trouvailles d’exception repérées en brocantes par son œil avisé. Un amour inconditionnel de la seconde main inculqué dès sa plus tendre enfance par ses parents – des figures d’optimisme et de débrouillardise qui l’inspirent au quotidien – et qu’elle cultive avec sa moitié, lui-même également sensibilisé à ce mode de consommation écologique mais aussi économique. Animée d’une incroyable envie de donner du sens à son métier, la jeune femme partage dorénavant sa sensibilité à l’objet et aux espaces avec le plus grand nombre. À travers un service de curation de pièces design et de décoration d’intérieur. Un goût de la scénographie assumé où dialoguent avec poésie et humour formes « graphiques, fines, géométriques et nettes » à laquelle Edouard prend part. Pour le plaisir de travailler à deux et de (re)découvrir le beau ensemble.

Lieu

Bruxelles

texte

Juliette Bruneau

Photographies

Valerio Geraci

TSF

  • Hélène et Édouard, pouvez-vous vous présenter ?

Hélène et Édouard

Nous sommes un couple de créatifs complices et complémentaires, dans la vie comme au travail. Nous sommes ensemble depuis douze ans et tous les deux originaires du Loir-et-Cher où nous nous sommes rencontrés. Nous habitons à Bruxelles depuis trois ans et demi, une ville qui nous anime et qui booste notre créativité.

TSF

  • Quel est votre parcours ?

Hélène

J’ai toujours été créative et rêveuse, je ne me suis jamais vraiment sentie à ma place, que ce soit à l’école ou dans mes métiers précédents. Après mon bac, je me suis longtemps cherchée : rédactrice de contenu pour une start-up, j’ai ensuite étudié la cosmétique pendant trois ans, puis suis devenue maquilleuse artistique en parallèle de mes études. S’ajoute à cela mon expérience de conseillère de vente dans le commerce de luxe, ou encore chroniqueuse mode pour une chaîne télé locale… En quête de sens dans mon travail, j’ai quitté mon dernier emploi pour créer mon propre projet professionnel à l’âge de 25 ans. Après une formation à la création d’entreprise, j’ai fondé Cool Machine, soutenue et aidée par Édouard : une boutique en ligne dédiée aux artistes et designers émergents du monde entier pour laquelle je faisais ma propre curation. Cool Machine, c’était l’opportunité pour moi d’aborder le secteur du design avec mon propre regard et ma naïveté, non formatée par l’école. Ces sept années à gérer mon entreprise ont éduqué mon œil en allant à la découverte d’une multitude de jeunes talents ultra-contemporains. Puis, petit à petit, une sorte de frustration s’est installée avec Cool Machine : j’avais besoin de voir mes scénographies à une autre échelle. Je me dirige désormais, depuis peu, vers la décoration d’intérieur, ce qui me permet de faire dialoguer ma passion pour le mobilier vintage avec mon amour pour le design ultra-contemporain. À la fois sourceuse pour mes clients particuliers/professionnels, je suis aussi consultante pour divers projets et travaille actuellement sur mon tout premier en tant que décoratrice.

Édouard

Après mon bac, n’ayant pas non plus la possibilité de partir pour mes études, je me dirige vers un DUT Communication. Je commence alors à développer un certain intérêt pour le travail de l’image et le développement de sites web. Je poursuis avec une licence pro en audiovisuel. Ma carrière de script TV commence à Tours, ou plutôt script assistant de production-monteur-opérateur-vidéo-réalisateur car en TV locale tout le monde fait un peu de tout, mais c’est instructif ! À côté de ma fonction officielle de script, j’adore le montage ; je me fais ponctuellement plaisir au poste de réalisateur. En parallèle, Hélène et moi commençons le développement de Cool Machine et cela me donne des envies d’indépendance. Je démissionne alors de mon poste à temps plein et je fonce dans l’intermittence ! Quand je n’ai pas de contrat, je travaille avec Hélène. Je shoote les produits et retouche les photos, je développe des processus d’exécution qui nous font gagner du temps afin qu’Hélène puisse se consacrer à la partie plus créative e-shop. Le rythme, bien qu’il soit soutenu, est plaisant. Sept ans plus tard, nous décidons de mettre Cool Machine entre parenthèses. Mais grâce au talent d’Hélène, à sa capacité à attirer l’œil sur son esthétique et ses compositions visuelles, nous travaillons ensemble sur différentes commandes de création de contenus photo et vidéo pour diverses marques, toujours en parallèle de mes contrats en TV.

TSF

Parlez-nous de votre éducation. Dans quel cadre avez-vous grandi – et par conséquent vu se former votre éducation au beau ?

Hélène

Je n’aime pas parler de beau, pour moi la beauté est intimement liée à celui ou celle qui observe. Dans mon parcours, j’ai trouvé un certain esthétisme là où d’autres ne le verraient peut-être pas… Édouard et moi-même avons grandi dans des petits villages au sein de familles très modestes. Nous n’avons pas eu la chance de beaucoup voyager ni d’aller souvent au musée. Un point commun, qui nous lie, est que nous avons passé de nombreuses heures dans les brocantes avec nos parents respectifs étant petits. Nous avons reçu très tôt une éducation liée à la seconde main, pour des raisons économiques, écologiques, mais aussi pour le plaisir de chiner et de faire des trouvailles inattendues. Ce qui, je crois, a beaucoup compté dans mon éducation, c’est la liberté de choisir et d’essayer ce qui m’intéressait. Mes parents ne m’ont jamais laissé penser que telle ou telle chose n’était pas pour moi, l’essentiel étant la volonté et l’envie de faire. Mon papa est arrivé en France avec sa famille à l’âge de 9 ans pour fuir la dictature de son pays, il lui a fallu du temps et beaucoup de persévérance pour construire sa vie en France. Son optimisme et sa force de caractère ont toujours été, et sont encore aujourd’hui, très inspirants dans mon parcours d’autodidacte. Si je peux faire un lien direct avec mon métier de décoratrice et mon éducation, j’ai toujours vu mes parents prendre énormément soin de leur maison. J’ai grandi dans un intérieur coloré où le plaisir de faire soi-même et le bricolage avaient une grande place.

Édouard

Je viens d’un environnement dans lequel personne ne s’intéressait vraiment à l’art. J’ai commencé à y être sensibilisé ainsi qu’à la composition graphique assez tardivement. Je me souviens d’un prof d’histoire de l’art durant ma première année de DUT qui avait une forte capacité à capter mon attention lors de récits passionnants sur différentes peintures ou photos. Il parlait toujours d’ambiance, de sentiments, plutôt que de techniques ; je pense que c’est ce qui me touche le plus quand je suis devant une œuvre. Idem lorsque je suis devant un film ou une vidéo. Je retiens toujours plus le récit des images que la manière dont elles ont été fabriquées, même si je suis issu d’une filière technique. Nous pouvons presque dire que c’est Hélène qui fait mon éducation artistique par tout ce qu’elle partage avec moi ou me propose. Après, j’aime ou je n’aime pas, mais je me fais quand même souvent influencer ! (Rires)

TSF

Hélène, vous êtes set designer, décoratrice, curatrice de pièces design mais aussi à l’origine du projet Cool Machine. Racontez-nous votre rapport sensible au design et à l’objet.

Hélène

Le fait d’être autodidacte me donne une grande liberté. Je n’ai pris conscience de cette chance que très récemment. Je me laisse avec plaisir être inspirée et influencée par mes découvertes quotidiennes… J’ai toujours sélectionné les artisans et designers pour Cool Machine au coup de cœur et il en est toujours ainsi. Aujourd’hui, Cool Machine n’est plus, mais je tiens profondément à continuer à travailler en collaboration avec des artistes ultra-contemporains. J’adore pouvoir mélanger leurs créations à du mobilier vintage ou ancien. Depuis mes débuts, j’ai aimé faire se rencontrer les époques tout en apportant une certaine cohérence. Je ne suis qu’au commencement de mes aventures dans la décoration d’intérieur mais j’espère avoir la chance de travailler sur des projets avec des personnalités très variées. J’apprends déjà beaucoup de mes premiers clients, qui m’emmènent parfois eux-mêmes là où je ne pensais pas aller, et c’est un sentiment que j’apprécie.

TSF

En quelques mots, comment décririez-vous votre univers visuel ?

Hélène

Indéniablement coloré mais aussi sensible, chaleureux, optimiste, fantaisiste… J’ai besoin d’être entourée de pièces avec une forte identité. Je prête attention aux couleurs, aux formes. J’aime aussi les objets sculpturaux, fonctionnels mais qui puissent être remarquables en dehors de leur fonction même. J’apprécie que les lignes courbes, la rondeur et l’épaisseur rencontrent des formes graphiques, fines, géométriques et nettes. C’est aussi le dialogue entre la poésie et l’humour qui m’émeut, les jeux de matières et les formes amusantes. Je ne veux pas d’une déco qui se prenne trop au sérieux. Au quotidien, je suis très influencée par les années 1970-1980 et par le design italien !  Mais aussi par le travail de la décoratrice Mary Gilliatt dont je possède plusieurs livres. J’affectionne aussi beaucoup les réalisations de Charlotte Taylor avec qui j’ai travaillé longtemps à travers Cool Machine, celles de Zyva Studio, Uchronia World, ODA, Claude Cartier, Casa Josephine, Jean Philippe Demeyer, Dimore, Studio Giancarlo Valle, Andrés Gutiérrez… Je puise également mes inspirations dans le travail de l’architecte Luis Barragán, les dessins de Nathalie du Pasquier, les films de Pedro Almodovar, les photographies de Paul Rousteau…

TSF

Vous avez tous les deux quitté la France il y a trois ans pour Bruxelles. Expliquez-nous ce choix de vie.

Hélène

Nous avons toujours vécu en province, à proximité de la verdure. Nous avions envie d’une vie culturelle plus intense mais nous sommes de nature très calme et n’arrivions pas à nous projeter dans une ville comme Paris, par exemple… Nous avions visité Bruxelles au tout début de notre relation et nous avions beaucoup aimé l’ambiance qui s’en dégageait. C’est une petite capitale. Ici, on retrouve le calme et la simplicité des relations humaines que nous avions à Tours, mais avec une vie culturelle très riche. N’ayant pas eu l’opportunité de voyager pour nos études, nous avons ressenti le besoin de faire ce « voyage à long terme » en Belgique, sans trop nous éloigner de la France et de nos proches.

TSF

C’est dans une ancienne manufacture de lampes que vous avez posé vos valises. Comment avez-vous découvert ce bien ?

Hélène

Notre installation à Bruxelles s’est faite rapidement. Nous avons trouvé notre premier appartement ici en quarante-huit heures et à ce moment-là, nous n’avions pas eu le temps d’explorer toutes les possibilités, nous ne connaissions pas grand-chose des différents quartiers de la ville. Une fois plus familiers avec notre nouvelle vie, nous avons cherché ailleurs. Nous avons très simplement trouvé ce loft sur un site spécialisé. C’est le premier et seul loft que nous avons visité. C’était en pleine période de pandémie, l’ancienne locataire l’utilisait seulement comme atelier pour peindre ses toiles, elle ne venait déjà plus depuis un an. Quand nous l’avons visité, il était presque vide. Nous avons été charmés par le volume et l’espace de 130 m2 (alors que nous avions toujours vécu dans 70 m2 maximum), la hauteur sous plafond de 3,50 m, les énormes fenêtres industrielles, les briques repeintes en blanc et l’esprit moderniste de la structure en bois qui permet de séparer la pièce principale de la suite parentale tout en apportant de nombreux rangements. Les formes cubiques de la cuisine et de la salle de bains nous ont tout de suite inspirés. Nous avons la chance d’avoir un propriétaire qui nous permet de nous sentir ici chez nous.

TSF

Quel a été le fil conducteur de la décoration de ces espaces ?

Hélène

Quand nous sommes arrivés, nous n’avions que de très petits meubles, adaptés à nos anciens logements. Il a fallu revoir les choses sous une autre dimension. Le point de départ, c’était notre toile de l’artiste Julie Lansom et notre lot de chaises Orsay par Gae Aulenti pour Knoll que nous voulions absolument conserver. Leur lainage vert a guidé nos premières idées, c’est LA couleur de notre pièce principale. Nous nous sommes amusés avec une large palette de verts : du vert pelouse au vert amande en passant par le vert forêt. Nous voulions créer une sorte de jardin d’intérieur et le tapis que j’ai dessiné en collaboration avec les artisans de Stitch Rugs contribue largement à cette impression. Son lainage long réchauffe aussi beaucoup l’ambiance générale de l’appartement, ce qui à première vue n’est pas évident dans un loft industriel avec un sol en béton. Ensuite, nous avons apporté quelques touches de couleurs piquées ici ou là dans la toile de Julie. Le rose se retrouve sur le pouf Donut de Sabine Marcelis pour Hem, le miroir jaune de Laurène Guarneri nous apporte la golden hour qui nous manque ici et accentue l’idée du dedans-dehors… L’essentiel de notre mobilier provient du marché de seconde main. Nous avons beaucoup de meubles avec des formes courbées et des matières lisses comme le plexi, le métal ou le bois laqué… Nous avons choisi d’apporter de la matière et du contraste avec de la pierre et du béton avec nos pots de fleurs anciens laissés dans leur jus, du travertin rosé avec ce cube de chez Talka, de la céramique et du bois brut à travers de petits objets décoratifs. Nous avons à l’inverse opté pour des couleurs très chaudes dans notre suite parentale. Nous voulions créer un espace plus sombre et réconfortant au fil des pièces mais toujours très inspiré des années 1970 et 1980. Dans les pièces de notre appartement, la plupart de nos meubles sont arrivés avec nous. Le fauteuil Plona de Giancarlo Piretti pour Castelli est d’ailleurs mon tout premier achat signé, trouvé chez une voisine, fille de collectionneurs, lorsque nous vivions à Tours. Le miroir Lipstick de Roger Lecal est une trouvaille de mon papa, qu’il avait chiné pour une cinquantaine d’euros à l’époque. On retrouve aussi un luminaire Donut jaune et un tabouret Septem Rose d’Axel Chay, un jeune designer que je suis depuis ses débuts et que j’affectionne particulièrement. On retrouve aussi un tableau de Juliette Dubois, une artiste bruxelloise !

Le mouvement Memphis représente beaucoup pour moi, ce fut un peu ma porte d’entrée dans le monde du design. Ettore Sottsass et Nathalie du Pasquier ont été les deux premiers artistes à m’inspirer (...)

TSF

On peut observer dans votre appartement plusieurs pièces issues du mouvement Memphis. Que vous inspire ce courant design ?

Hélène

Le mouvement Memphis représente beaucoup pour moi, ce fut un peu ma porte d’entrée dans le monde du design. Ettore Sottsass et Nathalie du Pasquier ont été les deux premiers artistes à m’inspirer, notamment dans l’identité de Cool Machine. C’est un mouvement qui s’est affranchi des codes traditionnels. Leurs créations sont le signe d’une grande liberté d’expression et d’un contre-courant, j’ai été tout de suite touchée par cette approche ludique et humoristique du design. Instagram me donne l’opportunité de travailler avec de belles entreprises comme avec Made in Design ; toutes nos pièces Memphis proviennent de leur boutique, j’aime énormément leur sélection qui est très vaste.

TSF

  • Des adresses favorites bruxelloises à nous recommander ?

Hélène

Pour une pause-café, je vous recommande chez Mok, Bouche ou encore Cup28. Il faut également aller se balader dans le quartier des Marolles et la place du Jeu de Balle pour sa brocante quotidienne, Watteeu mais aussi Via Antica pour le plaisir des yeux. Chez Icon, vous pourrez également trouver une sélection de vêtements tendance. Si vous êtes à la recherche de pièces design ultra-contemporaines, allez faire un tour chez Maniera et Shak Gallery. À Ixelles, vous trouverez beaucoup de bons restaurants et galeries. À Pêle-Mêle, vous pourrez fouiner dans les vieux livres. Enfin, le bois de La Cambre est idéal pour une grande promenade dominicale et le Kiosque caché dans les arbres pour déguster un chocolat chaud en plein hiver… Il y a tant d’autres chouettes adresses dont regorge Bruxelles ! Il faut vraiment découvrir la ville à pied, chaque quartier possède ses petits trésors.

TSF

  • Où vous retrouverons-nous prochainement ?

Hélène

À Paris chez Back of the House pour la décoration de leurs bureaux. Une belle collaboration avec les deux fondateurs de l’agence, Thomas Warren et Anne-Sophie Prévot, des personnalités inspirées et inspirantes ! Mais aussi dans le premier livre du magazine américain Sight Unseen qui sort mi-novembre ! Puis sur Instagram où je partage mes trouvailles vintage, mes projets professionnels et mes inspirations, et sur www.helenerebelo.com où vous pourrez me contacter pour tous vos projets de décoration.

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