C’est dans sa “grotte créative“ – comprendre ici son atelier de Tervuren – que nous rencontrons Lionel Jadot. Artiste-compositeur c’est ici qu’il rapporte tout ce qui l’inspire pour créer. L’accumulation, la récupération, en bref : l’imperfection. Tout ce qui touche de près ou de loin à la main de l’homme semble être pour l’architecte une source infinie d’émotion. Entouré d’une équipe d’une dizaine de collaborateurs partageant sa vision à “l’instinct”, Lionel Jadot opère en bon chef d’orchestre. Et contrairement à un choeur de musicien, ici pas de partitions. Prendre des risques permet d’être créatif ! Que des expériences donc qui commencent dès l’entrée de cette maison début de siècle pour s’additionner et se démultiplier jusqu’à rencontrer la partie cachée de l’iceberg : une autre habitation datant de 1930, lovée au milieu d’un jardin. De cette enfilade de pièces, Lionel Jadot a eu des envies de peinture noire pour accentuer le côté graphique. Ce sera finalement un bordel fourmillant, guidé par la lumière. Des planches de matières, de la végétation grimpante, des colliers, des totems, des fauteuils délirants et une verrière surplombant la salle de réunion. Nous aimerions pouvoir accéder à ce qu’il nomme “sa bibliothèque“, une pièce mentale dans laquelle il laisse sont esprit piocher, à la recherche de collisions. Épopée visuelle, histoire fantastique il en sera tout autrement. Vagabondage dans l’antre d’un humaniste fascinant.
Photographies : Valerio Geraci – Texte : Caroline Balvay – Traduction : TextMaster @thesocialitefamily
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