Clémence Dru et Antoine de Tavernost, Noa...
La famille, c’est le soleil de Clémence Dru. Celui autour duquel elle tourne, personnellement mais aussi professionnellement....
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À Paris, aucun immeuble, aucune cour ne se ressemblent ! C’est ce qu’apprirent sur le tas Paula Alvarez de Toledo et Antoine Daniel. Jeune couple ne cherchant – à la base – pas à acheter, leur vie se trouva bouleversée par une annonce Facebook. Éblouis devant le néo jardin tropical jouxtant le plateau dont ils acquirent (douze heures plus tard !) un des deux lots, la cofondatrice de l’agence d’architecture Jaune et son mari, à la tête de The Line, changèrent sans hésiter de quartier. À eux le duo cosmopolite Barbès–Marx Dormoy dont ils se retrouvent – grâce à une cour verdoyante à la limite du tropical – protégés des bruits. Surprenante, étrangement calme, leur acquisition a tout pour leur rappeler les auspices généreux du sud de la France dont ils sont originaires. La lumière y est abondante et l’aménagement de l’espace par Paula, clair, naturel. Pas de fioritures. Des plantes, du bois clair. Le fil rouge de ce chantier. Un matériau qu’affectionne particulièrement Antoine, ancien ébéniste, qui a réalisé l’intégralité du mobilier. Créer se fait ici à deux ! C’est une affaire de famille. Peut-être que dans quelques années, Gaston, le dernier arrivé, aura lui aussi son mot à dire.
Paula, Antoine : pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes deux Marseillais habitant à Paris depuis déjà une dizaine d’années. En 2015, nous avons chacun monté notre société. Je suis l’une des deux associées de Jaune, une agence d’architecture d’intérieur dans laquelle je fais équipe avec mon amie Marine Delaloy. Antoine a, quant à lui, créé The Line, une marque qui traite les objets souvenirs d’une nouvelle façon. Depuis juin 2018, Gaston nous a rejoints et on se marre bien !
Dans quel quartier sommes-nous ?
Nous sommes dans le XVIIIᵉ arrondissement de Paris, dans un quartier situé sur le flanc de la butte Montmartre. C’est une des parties les plus cosmopolites et multiculturelles de la capitale, et ça nous plaît bien. Notre appartement se situe dans les anciens locaux d’un grossiste en verrerie, porcelaine et poterie, qui a occupé les lieux du XIXᵉ siècle jusqu’à la fin des années 1920.
Comment avez-vous trouvé cet appartement ? Pourquoi lui ?
C’est un hasard absolu. Nous ne cherchions pas à acheter, mais je suis tombé sur un post Facebook d’une vieille connaissance que je n’avais pas vue depuis au moins dix ans. Elle proposait d’acheter un grand plateau et de le diviser en deux lots distincts. Le lieu est vraiment magique, nous sommes allés le visiter le soir même. Le lendemain matin, nous avons fait une offre qui a été acceptée une heure après. C’est allé à une vitesse incroyable et nous qui ne cherchions pas, avons acheté cet appartement en moins de douze heures !
Ce qui est incroyable dans ce lieu, c’est que nous sommes dans une rue qui relie Marx Dormoy à Barbès – qui sont des quartiers très vivants, voire bruyants – mais lorsque l’on pousse la porte de la cour, on atterrit dans une sorte de jardin tropical, on entend le chant des oiseaux et ça, c’est vraiment exceptionnel. C’est un endroit particulièrement calme et agréable à vivre. Et nous évoluons ici, entourés de lumière !
Il ne nous manque plus qu'une vue sur les îles du Frioul !
Paula, vous êtes la moitié du duo Jaune. Avez-vous insufflé l’esprit de votre agence chez vous ?
Je pense que c’est assez incontournable. J’ai adoré travailler sur cet appartement. C’était un exercice plutôt facile. J’étais mon propre client et Antoine était très impliqué ! C’était très différent du type d’appartements que nous traitons avec Jaune, mais c’est ça qui était intéressant. C’est ce que j’adore dans mon métier. À chaque projet, nous pouvons raconter une autre histoire. Si nous devions répéter les mêmes dessins partout, qu’est-ce que l’on s’ennuierait !
Y a-t-il un style Jaune ? Pourquoi vos clients font-ils appel à vous en particulier ?
Je ne suis pas sûre qu’il y ait un style Jaune. Nous essayons d’abord de concevoir des espaces les plus clairs possible. Et puis, chaque projet est le résultat d’une rencontre, d’échanges avec nos clients. Je pense que c’est principalement pour cette raison que ces personnes font appel à nous. Les chantiers que nous trouvons les plus satisfaisants sont d’ailleurs ceux où nos clients nous ont poussées au-delà de nos idées originelles et vice versa. Nous adorons pouvoir apporter un travail sur la matière, qu’elle devienne le fil conducteur du projet. Par exemple, pour un appartement que nous avons livré en 2018, nous avons travaillé avec un contreplaqué bouleau que nous avons fait teinter. Le rendu est très singulier. Cela donne un aspect velours, presque précieux.
Quelles sont vos inspirations principales dans votre travail ? Une période du design favorite ? Un style qui vous émeut ?
Je reste toujours très sensible au travail de Joseph Dirand chez qui j’ai fait mes armes et pour qui j’ai adoré travailler. Le mouvement moderne de Charlotte Perriand, qui modifia la manière de vivre des Français dans les années 1950, me fascine. J’ai également beaucoup d’attachement pour notre lampe Gras, offerte à notre mariage par des personnes que nous aimons beaucoup. J’adore ce genre d’objets, d’une simplicité rare dans leur mécanisme. Ici, le luminaire a été assemblé sans vis ni soudure.
Je suis complètement fan du mouvement DIY qui est porté par Enzo Mari dans les années 1970 (son livre Autoprogettazione est un chef-d’œuvre), mais aussi de la simplicité des dessins de Donald Judd. Plus près de nous, je suis le travail de Piet Hein Eek que je trouve très intéressant.
Antoine, vous avez fondé The Line. Parlez-nous de cette folle aventure.
Avant de fonder The Line, j’étais ébéniste. Je dessinais et fabriquais des meubles. J’avais mon atelier et mes machines, c’était vraiment génial ! Il y a un peu plus de 3 ans, mon père me montre une photographie de Marseille, prise par lui au large des îles du Frioul. Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’ai dessiné la ligne d’horizon que laissait apparaître la photo. À l’époque, je travaillais avec un fournisseur de découpe laser dans du métal. Je lui ai demandé de découper le dessin que j’avais fait et je l’ai envoyé à mes parents en guise de clin d’œil. Ils l’ont accroché chez eux et tous leurs copains en voulaient ! J’en ai produit plus et j’ai fait une jolie boîte pour pouvoir les envoyer par La Poste. Malheureusement (ou plutôt heureusement), j’en ai produit trop. Je suis donc allé voir une très jolie boutique à Marseille, La Maison Marseillaise, pour vendre le surplus et la réaction des clients a été immédiate. J’ai décliné l’offre avec Paris et l’ai proposée au Bon Marché. S’en est suivi un raz-de-marée de commandes et j’ai dû fermer mon atelier pour me consacrer à The Line ! Aujourd’hui, nous avons près de 50 villes dans la collection, nous vendons nos produits dans les plus belles boutiques du monde : au total plus de 600 points de vente.
Quelles sont vos matières favorites à tous les deux ? Celles que l’on retrouve le plus chez vous et pourquoi ?
On retrouve beaucoup de bois, car c’est moi qui ai fait le mobilier ! J’ai une préférence évidente pour ce matériau car je sais le travailler.
L’élément le plus important dans votre intérieur ?
Ce sont nos étagères en métal que nous avons dessinées et qui nous ont suivis dans nos appartements successifs. On y met les objets qu’on aime, qui nous font rire.
Ma réponse va sembler très glauque, mais l’objet auquel je tiens le plus, c’est le pacemaker de mon grand-père. Ça l’avait beaucoup amusé quand on le lui avait remplacé d’en faire une œuvre d’art, et de l’exposer sur un socle en laiton fait sur mesure. Il est d’ailleurs en représentation sur l’une de nos étagères. Et je suis très fière d’en être la propriétaire !
Quels sont vos projets à chacun pour 2019 ?
Passer du temps avec Gaston et essayer de comprendre pourquoi il préfère sa mère à son père !? Sinon continuer de développer The Line en déclinant la gamme et en accentuant notre croissance à l’export.
Nous avons de nombreux chantiers parisiens et un beau projet dans le sud de la France.
Paula Alvarez de Toledo et Antoine Daniel sont originaires de Marseille. Comme eux, vous avez envie de retrouver un bout de la cité phocéenne depuis votre écran ? The Socialite Family a les articles qu’il vous faut. Direction le quartier de la Madrague chez les fondateurs de l’agence Archik, Amandine et Sébastien Coquerel. Après un détour par la rue Paradis et son concept-store Jogging, Olivier Amsellem – photographe et co-fondateur de l’enseigne – vous embarquera pour une visite très privée de sa maison familiale en compagnie d’Odelia de Cock.
Photographies : Constance Gennari – Texte : Caroline Balvay @thesocialitefamily
Bonjour,
Les étagères sont une création de Paula et Antoine !
Très belle journée sur The Socialite Family
Bonjour, savez vous d’où vienne les carreaux de ciment effet terrazzo dans la salle de bain ?
Bien à vous
Léo
Bonjour Léo,
Ce sont des carreaux de 10×10 cm de terrazzo découpé provenant de chez Palatino.
Très beau week-end de Pâques,
D’où vient la bibliothèque basse en bois ?
Merci
Bonjour Antoine,
La bibliothèque a été faite sur-mesure par le couple !
Très beau lundi sur The Socialite Family
Bonjour
d’où viennent les étagères en métal noir svp?
MERCI