Sira Niamé et Pierre Videix, Saul 3 ans
Ça ne fait pas longtemps que Sira Niamé et Pierre Videix habitent le quartier du Marais, à Paris. Pourtant, ils en connaissent déjà...
chez
Gaëlle Mancina a une véritable prédilection pour les arts de la table. Cette touche-à-tout, à l’âme curieuse, aime à se laisser porter par les diverses opportunités qui s’offrent à elle. Après avoir enchaîné les multiples projets artistiques – du mannequinat à la comédie en passant par la publicité –, cette jeune maman vogue désormais sur l’univers de la table avec Sans Façon, son dernier projet en date. C’est chez Les Néréides que Gaëlle rencontre Pier-Paolo, aujourd’hui son compagnon. Une marque de bijoux haute fantaisie familiale – les quatre enfants Amaddeo sont impliqués dans la vie de la Maison Les Néréides – dont il est le directeur artistique. Ces deux mordus de brocante forment avec Viggo et Olimpia – leurs deux enfants – une tribu haute en couleur. Audacieux et créatif, pour ce qui a trait à la décoration de leur appartement, ce couple au diapason ne se formalise pas et fonctionne au coup de cœur. Ils ponctuent les pièces de leur cocon parisien de divers jeux de matières et de nuances colorées – au gré de leurs envies – dans une démarche entièrement spontanée. Leur credo ? Un savant mix-and-match pour un foyer chaleureux où chaque meuble laisse exprimer son potentiel. Un intérieur à l’esthétique simple mais vivant, où cohabitent bibelots en tout genre et mobilier vintage, chinés pour la plupart dans les vide-greniers de la Somme, où Gaëlle et Pier-Paolo aiment à se rendre en villégiature le week-end. Visite d’un lieu éclectique où la convivialité s’invite sans façon autour de la table !
Gaëlle, Pier-Paolo : pouvez-vous vous présenter ?
J’ai 35 ans et j’habite à Paris avec Gaëlle. Je suis directeur artistique chez Les Néréides, et créateur de bijoux sur mesure pour Maison Amaddeo.
J’ai 36 ans, je suis d’origines italienne et kabyle et je vis à Paris dans le Marais avec Pier-Paolo. Je suis la fondatrice de Sans Façon, un site dédié aux arts de la table.
Quelle a été votre éducation au beau à tous les deux ?
Je viens d’une famille au background artistique aux racines italiennes et belges. J’ai grandi à Paris et ai fait des études en marketing de la mode mais également en diamant brut à Anvers. J’ai rejoint l’entreprise familiale il y a 10 ans et je lance désormais en parallèle ma marque de joaillerie sur mesure avec ma sœur Valentina.
Après mon bac passé dans le sud de la France, j’ai décidé de partir m’installer à Paris pour prendre des cours de théâtre. Un flop total ! (rires) Je devais vraiment gagner ma vie, j’ai donc fait plein de petits boulots avant d’être enfin repérée par le directeur de casting Brice Compagnon. J’ai enchaîné pendant quelques années les projets artistiques : comédies, pubs, mannequinat, etc. Un jour, j’ai passé un casting pour Les Néréides. C’est comme ça que mon histoire avec Pier-Paolo a commencé. Il m’a proposé dans un premier temps des missions pour m’occuper de l’identité visuelle, des look books. L’équipe a été séduite par mon travail. J’ai intégré par la suite l’entreprise en 2015. Mon travail était de faire du stylisme photo et beaucoup d’autres choses. J’étais un peu multitâche ! Entre-temps, j’ai eu deux enfants, Viggo en 2016 et Olimpia en 2018. Ce parcours atypique m’a permis de donner naissance à un troisième projet, Sans Façon.
Pier-Paolo, racontez-nous l’histoire qui lie votre famille à celle de la marque Les Néréides.
Mes parents ont créé en 1980 Les Néréides, une marque de bijoux haute fantaisie. Nous sommes quatre enfants qui aujourd’hui travaillent tous pour l’entreprise familiale. J’ai beaucoup appris grâce à mes parents et à leur histoire que nous nous efforçons de perpétuer tout en apportant notre pierre à l’édifice. Nous en sommes très fiers ! Gaëlle nous a rejoints il y a 4 ans pour s’occuper du set design des photos, ce qui a encore agrandi le cercle familial !
Vous y êtes directeur artistique et venez de créer avec votre sœur Valentina, Maison Amaddeo. Qu’est-ce qui vous passionne, vous inspire dans les bijoux ?
J’ai toujours aimé la symbolique dans le bijou. Qu’il raconte des histoires, qu’il s’inspire du passé, qu’il s’y cache un détail : ce sont toutes ces choses qui me passionnent le plus. Avec Maison Amaddeo, nous créons désormais des bijoux sur mesure haut de gamme, tout en étant spécialisés dans la bague. Avec ce nouveau projet, nous allons partager notre culture du bijou ainsi que celle des pierres précieuses et nous allons accompagner nos clients dans la réalisation d’une création dont ils ont toujours rêvé.
En quoi ces deux univers se complètent-ils ? Comment souhaitez-vous les développer chacun ?
Ils se complètent par leur symbolique. Chez Les Néréides, nous racontons des histoires à travers des bijoux. Chez Maison Amaddeo, nous développons des bijoux sur lesquels nous apposons votre histoire. Les Néréides existe depuis quarante ans. Et nous continuons son développement au niveau mondial en franchise. Maison Amaddeo vient tout juste de démarrer avec plusieurs beaux projets de bagues en cours (bagues de naissance, alliances, chevalières familiales, etc.).
Gaëlle, comment votre travail en tant que visual director chez Les Néreides a-t-il abouti à la création de Sans Façon ?
Sans Façon est né de mon mode de vie, sur Instagram. J’aime la convivialité, réunir les gens autour d’une belle table. Chiner, c’est ma grande passion ! Je baigne dedans depuis ma plus tendre enfance. Ma mère m’emmenait souvent faire des brocantes. Mélanger, trouver la beauté dans ce qui est délibérément imparfait, mettre en valeur des objets pour en faire ressortir leur caractère : c’est avant tout ça qui me plaît. Avec Sans Façon, je dévoile un aperçu d’articles sélectionnés par mes soins de manière responsable que l’on pourra très prochainement retrouver sur un site dédié, mais aussi mes services. Chaque pièce a sa propre histoire. Sans Façon, c’est une manière de les faire revivre.
Pourquoi avoir choisi d’axer ce projet autour de l’art de la table ?
Je voulais ramener le plaisir visuel dans les repas ! Après le confinement, je voulais changer d’orientation professionnelle et c’était le bon moment de me lancer dans un projet singulier. J’ai toujours été très théâtrale et Sans Façon est une façon de m’exprimer à travers l’amour profond que j’ai pour les arts de la table.
Les trois essentiels, selon vous indissociables, d’une belle table ?
Respecter les distances entre les convives, ne pas disposer sur la table un vase plus haut que 12 cm car ça risque de gêner le voisin… et puisque nous, nous sommes en France, mettre les dents de la fourchette en bas, c’est la tradition ! (rires) Je plaisante ! Je ne supporte pas les étiquettes, du coup, il n’y a pas de règles. J’aime personnellement mélanger les époques pour réaliser des tables uniques.
Quels sont les styles, les époques que vous affectionnez tout particulièrement en décoration ?
Je suis pour le mélange des genres, alors mix’n’match à fond ! Les époques, les styles, les matières… Le plus important est de ne pas se prendre trop au sérieux et de jouer sur la différence et la singularité. En ce qui concerne la décoration de notre appartement, nous ne suivons pas les tendances. Nous sommes plus dans des achats coups de cœur, ce qui donne une sorte de grand n’importe quoi chez nous. Nous aimons que les objets aient du sens, une histoire et du caractère. Notre intérieur, c’est un peu comme un carrousel. Nous ne sommes pas matérialistes, cela nous permet de changer souvent de décor !
Vous aimez travailler la couleur, dans vos projets respectifs comme chez vous. Pourquoi ?
La dure réalité du monde dans lequel nous vivons est si sombre que c’est peut-être une façon de mettre un peu de lumière. Rien n’est trop calculé, en fin de compte !
Comment Viggo et Olimpia réagissent-ils à cet univers coloré et rempli de curiosités dans lequel ils évoluent ?
Olimpia a 2 ans et Viggo 4 ans. Ils sont encore trop petits pour bien comprendre, mais à mon avis, c’est épanouissant pour un enfant d’évoluer dans un univers coloré ! Je n’aime pas les choses stériles. Neutre, c’est beaucoup trop ennuyeux pour moi.
Où vous retrouvera-t-on cette année ?
Dans un vide-grenier en Picardie le week-end car nous avons une maison de famille dans la Somme ! Notre nouveau projet est d’acheter la nôtre, peut-être l’occasion de réaliser un nouveau portrait sur The Socialite Family ! (rires)
Photographies : Valerio Geraci – Texte : Carine Bouhier @thesocialitefamily
Aucun commentaire
Ajouter un commentaire