Cécile Siméone et Dominique Casagrande, <br>Dévone 14 ans
Famille - Lyon

Une bâtisse de 1870 entièrement rénovée par la fondatrice du studio d'architecture d'intérieur Cécile Siméone et du concept store Simone Sisters

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chez

Cécile Siméone et Dominique Casagrande,
Dévone 14 ans

De la rue, impossible de distinguer la « grande dame » affectueusement décrite par Cécile Siméone. Une imposante bâtisse dans laquelle l’architecte d’intérieur – à la tête de son propre studio ainsi que de l’incontournable boutique de décoration lyonnaise Simone Sisters – et sa famille ont élu domicile il y a deux ans. Deux ans mais en réalité une longue histoire commune. Un destin lié qui prend source il y a vingt ans lors de la période stéphanoise (2001-2003) de Dominique Casagrande, ancien footballeur professionnel. Quittée à regret par le couple, ayant cherché à l’acquérir dès leur retour à Lyon il y a treize ans, cette maison avait continué de vivre au gré de ses différents locataires. L’inflexible propriétaire ne souhaitant pas vendre. Et puis un jour : le miracle. Ou plus exactement : l’appel. Celui d’un agent immobilier, ayant trouvé le bien correspondant à tous les critères du couple « un bien à rénover, avec beaucoup de travaux ». Celui-ci. Depuis, la diplômée de l’école de dessin d’Émile Cohl ayant fait un passage de quelques années par la télévision s’affaire à sa rénovation. « Une affaire de famille qui m’habite depuis toute jeune grâce à mon père », sourit-elle. Architecte et constructeur maître d’œuvre, incapable de résister à l’appel d’un nouveau projet, sa figure tutélaire ne cesse d’inspirer la créative. À son tour maman de deux jeunes filles, Jade et Dévone, Cécile a souhaité faire de son intérieur un véritable nid. Un tout chaleureux dans lequel on se sent immédiatement bien, oscillant entre les contrastes d’une palette de couleurs élégantes, l’omniprésence de luminaires et les ajouts décoratifs témoignant d’une passion vive pour les objets. Modernisé au rez-de-chaussée par d’importants travaux lui ayant offert de grandes ouvertures vers le jardin, le bâtiment datant de 1870 ne perd pas pour autant de son authenticité. D’ailleurs, ses nouveaux propriétaires nous l’assurent : « Nous pourrions l’imaginer avoir un peu traversé le temps. »

Canapé blanc et suspension en bambou chez Cécile Siméone
Statue en bronze dans le salon de Cécile Siméone
Canapé d'angle blanc dans le salon de Cécile Siméone
Cheminée chez Cécile Siméone
  • Cécile, Dominique : quel est votre parcours ?
Cécile

Après le lycée, j’ai fait une école de dessin et dessin animé à Lyon qui s’appelle Émile Colh, avant d’être repérée par une agence de mannequin et d’atterrir à Paris. J’ai fait quelques années de mannequinat avant d’arriver chez Canal + par hasard, en croisant la route d’Alain de Greef. En revenant à Lyon, ma première envie a été de monter ma boîte de décoration. J’ai commencé par une petite boutique basée à Saint-Genis-Laval, puis, il y a six ans, je me suis basée à Lyon avec mon magasin, Simone Sisters. En parallèle de tout ça, j’ai également monté mon studio d’architecture, Cécile Siméone.

Dominique

Après des études à Toulouse, et une première expérience en tant que joueur de foot amateur à Muret, je suis devenu footballeur professionnel. J’ai évolué dans des clubs divers au poste de gardien, de Nantes (1994-1997) au Séville FC (1997-1998) en passant par le PSG (1998-2001), l’AS Saint-Étienne (2001-2003) ou l’US Créteil-Lusitanos (2003-2004). À l’issue de ma carrière, je me suis formé puis ai obtenu un master 2 en droit, économie et gestion du sport. J’ai successivement ouvert des centres de foot à 5 dans la région lyonnaise de 2007 à 2017 ainsi qu’une brasserie, Le 1838, que j’ai revendue en 2019. Après une formation au métier de la sûreté, j’évolue désormais chez Amarante International, le leader européen du risque management/sûreté avec pour mission de créer la branche Sport et Events ; l’objectif est de mettre au service du monde sportif et de l’événement le savoir-faire de l’ensemble du groupe, tant sur le territoire français qu’à l’étranger.

  • Parlez-nous de votre éducation. Dans quel cadre avez-vous grandi – et par conséquent vu se former votre goût ?
Cécile

J’ai été éduquée dans une famille de Latinos ! Nous sommes espagnols du côté de ma maman, et italiens du côté de mon papa qui était architecte et constructeur maître d’œuvre. Nous avons donc toujours baigné là-dedans. Mon père n’a jamais réussi à résister à de nouveaux projets personnels ! Dès qu’il y avait un joli terrain bien placé, ou autre chose qui l’appelait, il se lançait. Par goût, mais aussi pour les affaires ! Ma mère devait réinventer notre décoration, notre petit nid à chaque fois. Nous avons donc beaucoup déménagé dans notre vie de famille, ce qui a totalement influé sur ce que je fais aujourd’hui ! Je l’ai vraiment suivi de ce côté-là. J’ai beaucoup déménagé moi-même et refait pas mal de maisons au passage. Au final, comme lui, je ne sais pas résister à l’attrait d’un nouveau projet ! (Rires)

  • Au fil de celui-ci, comment avez-vous développé cet amour de l’architecture d’intérieur et de la décoration ?
Cécile

L’architecture d’intérieur est une affaire de famille ! Cela m’habite depuis toute jeune grâce à mon père. Dès que j’ai eu l’occasion de modifier ou d’aménager des lieux, je l’ai fait. C’était toujours plus fort que moi ! Une envie de toujours se réinventer, qui se concrétise avec des projets qui viennent à moi, particuliers comme restaurants ! Aujourd’hui, je suis particulièrement heureuse, je travaille sur un hôtel cinq-étoiles qui sortira en 2023. C’est une très belle aventure. Et puis ma boutique est un vrai petit laboratoire. Elle me permet d’essayer beaucoup de choses.

  • Designers, artistes : quels sont ceux dont l’œuvre a eu une influence particulière sur vous, votre travail ?
Cécile

Côté designers, Pierre Paulin, Charlotte Perriand et Pierre Guariche. J’ai d’ailleurs un petit bureau de lui ! Côté architectes d’intérieur, Paola Navone et Lázaro Rosa-Violán que j’aime beaucoup.

Lampe design mante religieuse chez Cécile Siméone
Sapin de noël chez Cécile Siméone Suspensions en bambou dans le salon de Cécile Siméone Espace télé chez Cécile Siméone
Table basse et fenêtre chez Cécile Siméone
Fenêtre chez Cécile Siméone
Salon de Cécile Siméone

Cette bâtisse date de 1870. C'est une vraie maison de famille ! J'ai donc, contrairement à celle que j’avais avant et qui était en ossature bois, tenu à respecter les lieux en gardant certains codes.

Piscine chez Cécile Siméone
Cuisine ouverte chez Cécile Siméone Cuisine ouverte chez Cécile Siméone
Cuisine ouverte chez Cécile Siméone
Plan de travail dans la cuisine de Cécile Siméone
  • Racontez-nous l’histoire de votre rencontre avec cette maison.
Cécile

L’histoire qui nous lie à cette maison est assez rigolote ! Quand mon mari est venu jouer à Saint-Étienne, il y a vingt ans de cela, il était hors de question que j’habite là-bas, ma famille étant d’ici. Nous avons donc loué cette bâtisse pendant deux ans. Deux ans formidables, remplis de souvenirs très heureux ! Ma fille aînée est notamment née ici. C’était une maison que nous aimions beaucoup. Nous avions même essayé de la racheter à notre retour à Lyon il y a treize ans, mais la propriétaire ne voulait pas la vendre. Et puis, il y a deux ans, alors que je m’étais remise à chercher, je suis passée par un agent immobilier en lui disant que je cherchais un lieu à rénover, avec beaucoup de travaux. Et je suis retombée sur elle ! Elle s’était complètement délabrée au fil du temps car elle était passée entre les mains d’étudiants, puis avait été squattée. Elle était très mal entretenue. C’était, néanmoins, une grande joie de la retrouver, car j’avais ce lieu en tête depuis toujours et que je pensais ne jamais pouvoir l’acheter. Nous avons finalement eu le bonheur de le faire et d’accompagner cela d’une grande rénovation !

  • Comment l’avez-vous pensée ? 
Cécile

C’est une bâtisse qui date de 1870. Une vraie maison de famille ! Sur ce projet-là, j’ai – contrairement à celle que j’avais avant et qui était en ossature bois – tenu à respecter les lieux en gardant certains codes. Notamment, j’ai retravaillé les moulures en utilisant du staff pour récupérer celles qui avaient été abîmées ou supprimées au fil des années. J’ai toutefois modifié le rez-de-chaussée en rajoutant de grandes ouvertures en posant d’immenses IPN qui soutenaient son ossature jusqu’en haut. Cela a d’ailleurs été assez impressionnant de voir ces travaux, qui m’ont fait peur, car une fissure s’est créée jusqu’à la toiture – mais sans danger ! En tout cas, à part le rez-de-chaussée que nous avons beaucoup modifié, nous avons quand même essayé de rester fidèles à l’héritage de son époque d’origine. On pourrait d’ailleurs l’imaginer avoir un peu traversé le temps.

  • Et meublée ? 
Cécile

Pour le salon, tout s’est organisé face à notre cheminée que j’ai déplacée, car elle n’était pas du tout là initialement ! Je l’ai positionnée entre ces deux fenêtres que j’ai créées. Ça a été mon point de départ. Cette pièce centrale forte m’a permis d’imaginer ce grand canapé en U. C’est vraiment un lieu où l’on se retrouve en famille, entre amis. Je n’avais jamais eu cette configuration où nous sommes tous les uns en face des autres. J’aime beaucoup ! C’est un endroit très confortable. Pour le coin télévision, j’ai choisi un modèle d’assise de chez Maison de Vacances, très profond, où l’on se vautre et où l’on se retrouve justement souvent. Mais seulement entre nous, cette fois (rires) ! C’est vraiment un petit cocon. Pour la cuisine, il y a eu un réel travail de sur-mesure tout en béton lissé blanc avec un plafond bois pour réchauffer l’atmosphère. J’ai conservé sa place originelle dans la maison. Ce n’est pas la pièce la plus lumineuse, mais c’est pour cela que je l’ai choisie très claire et très wabi-sabi. C’est un style que j’aime beaucoup ! Pour le reste de la décoration, j’ai quelques objets qui me suivent depuis très longtemps. Notamment un lustre en cristal que j’adore, et que j’ai mis en valeur dans ma montée d’escalier qui est un véritable écrin pour moi. J’ai également un meuble dans ma chambre qui me suit depuis plus de vingt ans. Cette fidélité, je l’ai aussi vis-à-vis de certaines peintures. Sinon, j’aime beaucoup les luminaires. Vous le verrez, ils tiennent une grande place dans la maison et donnent beaucoup d’intentions dans les différents espaces.

  • Que raconte ce lieu de vous ?
Cécile

Comme pour mes projets ou pour mes clients, j’ai vraiment envie, quand on arrive chez nous, que l’on se sente très enveloppé. Que ce soit très chaleureux ! Je peux aimer les lignes pures dans des endroits contemporains, très modernes ou réalisés par de grands architectes mais j’aime les décorations qui font que l’on se sent bien. Pas chargées – ce n’est pas le bon mot – mais dans cet esprit ! J’aime tellement les luminaires, les objets… Ce lieu représente un vrai nid pour nous, pour mes filles, pour mes invités ! J’aime que l’on me dise que l’on se sent bien ici, que c’est douillet et que l’on n’a pas envie de partir. J’ai gagné quelque chose, ici, et c’est vraiment ce que je recherche dans tous mes projets. C’était au cœur de mes envies pour cette maison aussi, tout en tenant à respecter son esprit. Pour moi, quand je la regarde de l’extérieur, elle est comme une « grosse mama », très accueillante.

Escalier noir chez Cécile Siméone
Chambre bleue chez Cécile Siméone Chambre bleue - Cécile Siméone
Chambre bleue - Cécile Siméone
Cécile Siméone et Dominique Casagrande, <br>Dévone 14 ans
Chambre bleue chez Cécile Siméone
Cadre avec illustration chez Cécile Siméone
Commode en bois chez Cécile Siméone
Salle de bain blanche avec vasques chez Cécile Siméone
  • Pour vous, The Socialite Family, c’est… ? 
Cécile

C’est un endroit où l’on peut retrouver des gens créatifs ! Et puis, comme l’indique le nom, un esprit de famille et de vraies intentions. Une certaine intimité aussi. Je suis très flattée que vous soyez venue me rencontrer ! Et je trouve que l’on découvre toujours des univers de personnes qui ont déjà beaucoup de goût, une réelle authenticité. Cette vérité, je trouve qu’on la ressent à travers The Socialite Family. Au travers des gens qui y sont présentés, de leurs parcours, leurs influences (toujours diverses) et leurs projets. Et puis, ça représente également bien la France ! Ce n’est pas un média uniquement tourné vers Paris, et je trouve ça très bien.

  • Vous vivez à Lyon. Quelles y sont vos adresses favorites ?
Cécile

Je ne sors pas beaucoup le soir, mais, pour un déjeuner entre copines, nous adorons aller au Ré-Confort. Juste à côté de ma boutique, toujours niveau restaurants, il y a le Café du Marché. Nous adorons nous y poser en terrasse l’été et même l’hiver, mais sans la terrasse (rires) ! Je vous recommande aussi Les Puces du Canal, un super vivier où il est possible de découvrir beaucoup de choses. J’y vais assez souvent !

  • Noël arrive. Comment préparez-vous les réjouissances de fin d’année ? 
Cécile

Chez nous, c’est toujours en famille ! Mes filles aiment bien cuisiner, faire des petits desserts. Ma mère est une grande cuisinière, et moi qui ne suis pas superdouée, je suis une très bonne assistante (rires). Du coup, nous nous retrouvons souvent dans la cuisine à réfléchir aux plats que l’on va faire, comme le foie gras que j’adore et qu’elle réalise merveilleusement bien ! Sinon, comme beaucoup de monde, nous nous réunissons autour d’un grand repas en famille. Je fais l’arbre de Noël avec mes filles et à minuit, nous distribuons les cadeaux ! Depuis tout petits, nos parents nous ont habitués à faire ainsi, pas à attendre le lendemain. Je pense qu’ils étaient aussi pressés que nous (rires). Ils nous faisaient tenir avec mes cousins jusqu’à minuit. Nous allions tous nous cacher dans une chambre et nous simulions l’arrivée d’un gros Père Noël. Nous avons continué ça avec nos enfants ! Nous avons tellement envie de voir leurs yeux émerveillés. Même si maintenant ils sont tous grands et qu’ils n’y croient plus. Mais voilà, dans quelques années, je serai peut-être grand-mère et nous recommencerons… même si, bon, on va attendre un peu quand même (rires).

  • Où vous retrouverons-nous dans les prochains mois ?
Cécile

Dans les prochains mois, vous pourrez me retrouver à Lyon en ce qui concerne ma boutique ! Et en ce qui concerne mon travail, nous sommes pas mal sur la Côte basque en ce moment, avec quelques beaux clients là-bas, mais aussi en Suisse avec des projets de particuliers. Un qui me tient particulièrement à cœur dernièrement, c’est celui de l’hôtel Château Léognan, à Bordeaux. Je vais y être souvent, car le chantier va avancer et je vais devoir être présente régulièrement sur le site. Sinon, il y en a encore beaucoup mais je ne peux pas en parler !

Salle de bain blanche chez Cécile Siméone
Chambre d'adolescente chez Cécile Siméone
Chambre d'adolescente chez Cécile Siméone
Chambre d'adolescente avec étagère décorée chez Cécile Siméone
Escalier bleu chez Cécile Siméone Espace sous les toits chez Cécile Siméone

Ce lieu représente un vrai nid pour nous, pour mes filles, pour mes invités ! J’aime que l’on me dise que l’on se sent bien ici, que c’est douillet et que l’on n’a pas envie de partir.

Miroir chez Cécile Siméone
Chambre d'ami bleue chez Cécile Siméone

Inspiration déco...

Stéphanie Zwicky, <br> Lino 7 ans et Alba 4 ans

Stéphanie Zwicky,
Lino 7 ans et Alba 4 ans

Quand elle aime, Stéphanie Zwicky donne. Et pas à moitié ! Figure incontournable d’Instagram, la Suissesse (d’origine) distille son quotidien à travers des pastilles d’humeur savoureuses. Des clichés d’une vie à la...

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