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Le 25 janvier dernier disparaissait une icône du design. Florence Knoll avait 101 ans. Véritable pionnière du genre, sa vie fut jalonnée de rencontres exceptionnelles. Tout commence à son adolescence aux États-Unis, où dans les années 1930 à l’Académie d’art de Cranbrook, elle se lie intimement avec ceux qui deviendront plus tard des stars internationales de la discipline. Eero Saarinen, Harry Bertoia, Alvar Alto, Marcel Breuer, Ludwig Mies van der Rohe et un certain Walter Gropius, fondateur de l’école du Bauhaus. Tous, sans exception, reconnaissent le style et le charisme de cette étudiante pas comme les autres. Un surtout ne s’y trompera pas. En 1941 arrive dans la vie de Florence, Hans Knoll. Son double. Un coup de foudre qui liera à jamais ce fils de patron d’une entreprise de meubles allemands et cette fille pleine de ressources, rare femme à évoluer et à être entendue dans un milieu alors majoritairement masculin. Alliant leurs forces – lui un sens inné des affaires, elle une force artistique rare – le couple fait des émules, habité par la même envie : convertir les Américains à la culture moderne européenne. Autrement dit, les faire abandonner le style Art Déco, avec ornementations, qu’ils affectionnent tant. Ensemble, ils donnent une nouvelle dimension à la société familiale. Knoll devient Knoll Associates. Les contrats s’enchaînent. La vision holistique de l’espace professionnel que propose l’américaine séduit les plus grosses compagnies au point qu’en 1950, les Knoll décident d’ouvrir un département spécialisé en la matière : la Knoll Planning Unit. Grâce à elle, le bureau revêt la chaleur d’un foyer. Les meubles y sont aussi pratiques que beaux. Ceux dessinés à l’époque par la designer deviendront d’ailleurs de véritables références dans l’histoire du design. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle oublie ses vieux amis. Ils seront aussi sollicités à la création de pièces que Florence Knoll se met, dès 1957, à éditer. La Tulip Chair d’Eero Saarinen sera la première, suivie par la chaise 242 de Mies van der Rohe et l’assise en acier signature de Warren Platner. Autant de best-sellers donnent le vertige. Mais la créatrice – bien qu’ayant quitté la maison en 1965 – continue de lui insuffler l’âme de ses débuts. Un héritage dont le maître mot est “intemporel” et dont The Socialite Family se fait le témoin privilégié en vous invitant à une visite inédite de ses usines italiennes en compagnie de celui qui orchestre le pôle Europe de Knoll, l’italien Demetrio Apolloni.
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