Au cœur du projet du Tinycottons, il y a une famille. Celle de Barbara Bruno et Gerard Lazcano qui, accompagnés de leurs trois filles...
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Passer la porte sculptée de la Casa Horta, c’est entrer dans la tête de Guillermo Santomá. Coloriste fou, architecte mais aussi designer de talent, l’artiste a pris possession de cette maison du XXᵉ siècle et l’a pensée comme il le ferait pour un client. Lui. Trois étages d’une beauté vive, oscillant entre le rose, le vert profond et même un ciel, peint par ses soins. Une géométrie impeccablement maîtrisée qui absorbe tout sur son passage. Même les meubles. Rares, car intégrés dans leur grande majorité par cette fabuleuse nouvelle enveloppe un rien kaléidoscopique. « Créer, c’est détruire», une devise qu’il fait sienne en donnant à cette bâtisse chargée d’histoire une seconde peau. Celle-là même qu’il l’a fait se déplacer avec sa compagne, Raquel Quevedo, dans le haut quartier de Guinardó entre collines et vue plongeante sur la capitale catalane. Ailleurs, ils étouffaient. Ici, ils inventent. Ensemble. Un livre, une scénographie, un enfant ! Les projets affluent, et eux continuent de vivre comme ils l’entendent. Une nonchalance heureuse faite de lectures, d’expériences mais aussi d’aventures plastiques où le processus de déformation et de recréation est constant. Barcelone la créative a tant à leur offrir. Sans plus attendre, plongez dans l’univers conceptuel de ces rêveurs éveillés qui travaillent pour l’amour du risque sans filet. Les images y valent mille mots.
Guillermo, Raquel pouvez-vous vous présenter ?
Raquel a son propre studio de design graphique. De mon côté, je possède un atelier dans lequel je construis tout ce que je pense. Cela va de l’architecture au design en passant par l’organisation de mes expositions. Nous travaillons le plus souvent ensemble. Par exemple, nous sommes actuellement en train de réaliser un livre ainsi que l’aménagement intérieur d’une exposition pour un musée à Barcelone.
Comment avez-vous trouvé votre maison ?
Nous cherchions une maison à Barcelone quand nous l’avons trouvée sur Internet. À ce moment-là, Guillermo s’était retiré à la campagne pour quelques jours. Il avait besoin de respirer, hors de la ville, avec un espace extérieur important. Alors, quand nous avons trouvé ce bâtiment qui comprenait tout ce dont nous rêvions, nous sommes littéralement tombés sous le charme.
Depuis combien de temps vivez-vous ici ?
Depuis deux ans et sa construction n’est toujours pas finie !
Pourquoi ce choix de couleurs sur les murs ? Y a-t-il une signification ?
C’était une ancienne maison, marquée par son histoire. Nous ne souhaitions pas perdre cela, alors nous avons utilisé la couleur comme un moyen d’ornementation. Toutes les pièces sont réalisées dans une teinte différente, mais elles sont en même temps connectées.
Quelle teinte préférez-vous ?
Nous aimons toutes les couleurs ensemble. Impossible d’en choisir une seule ! Nous pensons que ce qu’il y a de plus important dans un projet, c’est de le penser comme un espace uni. Non comme une succession d’éléments.
Guillermo, travaillez-vous souvent avec Raquel ?
Oui ! Notamment lorsqu’il s’agit de graphisme. J’adore quand nous nous mettons à créer ensemble.
Qui a fait le choix des meubles ? Où allez-vous pour vous les procurer ?
Je choisis tout, mais au final, nous n’avons que des chaises dans la maison. Pour ce qui est de l’endroit où nous nous rendons, cela dépend de ce que je veux. C’est quelque chose d’assez inexplicable car ça s’impose finalement. J’ai l’habitude de me fournir chez un marchand à Barcelone. Après plusieurs achats nous pouvons maintenant dire que nous sommes amis !
Quelle est la période que vous préférez dans le design ?
Juste le design contemporain. Je n’ai qu’une pièce un peu ancienne, ma chaise Mackintosh et c’est parce qu’elle a été pendant longtemps ma favorite.
Raquel, à quoi correspond MyBarrio pour vous ?
MyBarrio donne de la couleur à notre ville ! C’est un peu comme un endroit où vous pouvez vous rendre et rejoindre vos amis. J’ai d’ailleurs participé à l’aventure MyBarrio en collaborant exclusivement avec Deux Souliers – une marque de chaussures – pour un de leurs événements. C’était une formidable aventure que continue de mener Hortense !
Avez-vous une ou deux adresses à nous conseiller à Barcelone ?
Nous aimons les adresses sans prise de tête. Finalement, les meilleures sont celles que les gens ne connaissent pas ! Nous avons nos habitudes chez Gallego, qui se trouve juste à côté de la maison et aimons beaucoup un restaurant français appelé Au Port de la Lune. Nous n’échappons pas également au classique Flash Flash !
Trois mots pour vous décrire ?
Être relax, travailler, rester à la maison et lire : pour nous, c’est un peu la formule du bonheur. Depuis que Jan est là, tout est différent maintenant !
Photographies : Constance Gennari – Texte : Caroline Balvay – Traduction : TextMaster @thesocialitefamily
Che fighi! Après tant d’intérieurs parisiens bien lisses, merci pour cette rencontre barcelonaise!