Famille

L'atelier familial d'un couple d'artistes.

Chez

Julien Colombier et Audrey Guimard, Paola 10 mois

Comme une ode à la nature, les travaux de Julien Colombier sont une déambulation dans un univers onirique et flamboyant, décors de rêves surréalistes dans lesquels se perdre est un plaisir. Artiste autodidacte qui s’est construit loin des écoles d’art traditionnelles, Julien entremêle joyeusement les influences qui l’ont nourri : culture urbaine, graphisme, publicité ou encore bande dessinée. Peintre depuis toujours, il voit les collaborations s’enchaîner et évoluer vers les plus hauts sommets. Chanel, Bulgari ou encore Diptyque font appel à sa différence. Pour ces maisons, chaque support se transforme en un nouveau défi. Très loin d’une vision simplement naturaliste, Julien utilise le motif floral comme élément graphique dont la répétition infinie prend tout son sens, jouant des textures et des volumes pour un résultat enivrant, presque palpable. À cela s’ajoute une vision de la couleur impressionnante. Un résultat contrasté, explosif, où le mouvement semble s’être suspendu pour un instant. Prêt à interférer avec la réalité. Son travail avec sa compagne Audrey Guimard, artiste et scénographe, installée depuis peu dans le même atelier que lui, franchit un pas de plus vers la création scénique d’un univers global. Julien Colombier, ou l’artiste à suivre de très près.

Lieu

Paris

TSF

Julien, qu’est-ce qui t’a amené à la peinture ?

Julien

J’ai toujours peint, depuis la maternelle, comme tout le monde finalement. Sauf que je ne me suis jamais arrêté depuis. Ma mère a joué un rôle là-dedans aussi, entre autres choses, car elle était peintre et j’ai toujours eu cet univers à portée de main. Elle m’emmenait voir des expositions, Matisse et d’autres, qui m’ont beaucoup marqué. Puis, à l’âge où l’on est censé choisir sa voie, je n’imaginais que la peinture.

TSF

Pourquoi ce monde si végétal ?

Julien

Je viens d’un milieu urbain, plutôt hip-hop et ma soupape c’était de faire des jardins, du végétal. L’intérêt était plutôt d’avoir un support à la peinture, pour y jouer des formes et des couleurs. C’était aussi un moyen d’éviter de retomber dans l’autoportrait, format qui revient chez moi assez naturellement. J’ai dû passer par plein de formes animales comme des poulpes ou des méduses pour me sortir de ça ! La jungle c’était bien comme support d’expérimentation graphique diverse, tout en étant beaucoup plus poétique. Depuis, j’en ai vu quelques-unes et je me rends compte que je m’éloigne de plus en plus du côté naturaliste, littéral pour travailler ces formes comme des motifs. C’est-à-dire en oubliant le côté réaliste, en les transformant comme des motifs géométriques.

TSF

Comment a évolué ton style au fil du temps ?

Julien

Au tout début, j’étais plutôt dans l’influence du courant street art. Je faisais beaucoup plus de personnages, avec un esprit très BD, des bulles, etc. Beaucoup d’animaux aussi. Mais finalement, je suis bien mieux dans un atelier à travailler sur des toiles plutôt que sur des murs. Je suis sorti de la spirale du travail alimentaire en faisant une formation de designer textile. J’ai pu alors me consacrer à mon travail personnel tout en bossant dans la déco au cinéma. C’est à cette période que je suis passé à ce style sur fond noir. Je peux rester 6 heures à regarder une infinité blanche et d’un coup ça sort ! Tout m’inspire. Je peux faire un blocage sur la forme des donuts, celle des nuages mais aussi des plantes… Tous les trucs graphiques que vous pouvez voir dans la rue. La musique aussi, plus pour une histoire de rythme probablement. Parfois je me méfie ce que j’aime en peinture, car il tellement facile de simplement reproduire.

TSF

Qu’est-ce que tu utilises pour peindre ?

Julien

Des craies pastel et de la peinture acrylique. J’aime le résultat hyper léché (parfois d’ailleurs trop) des premières et le côté plus brouillon que peut apporter la seconde. De manière générale, je prépare mes fonds en les peignant au rouleau, à la peinture noire.

TSF

Quels sont les projets ou les collaborations qui t’ont marqué ?

Julien

Paola, ma fille, ça c’est un énorme projet de vie ! On l’emmène partout avec nous, comme au Japon, où nous étions le mois dernier. De fil en aiguille, ce sont des rencontres, nous avons eu beaucoup de chance jusqu’à présent. Dans tous nos projets, il y avait une vraie dimension humaine, un mélange de personnalités et de travail passionnant. J’ai rencontré deux frères japonais, The Inoue Brothers, qui voulaient monter un projet autour de la céramique. Leur idée s’est étoffée et nous y avons ajouté une exposition, “Style Libre” à Tokyo. Une moitié de celle-ci était basée sur un work in progress, un grand mur noir sur lequel je venais peindre tous les jours. Sinon, si je devais parler d’une collaboration qui me tiens à cœur, je dirais celle avec Diptyque, pour la série de Noël de l’année dernière. Elle était passionnante, avec une équipe très impliquée, beaucoup d’échanges mais dans une ambiance hyper constructive. Nous avons travaillé ensemble pendant un an pour un résultat très abouti, avec un produit fini dont je suis fier. Nous commençons aussi à faire de plus en plus de projets communs avec Audrey Guimard, ma compagne. Elle a une vraie vision scénographique qui se mêle parfaitement à mon travail. La dernière réalisation que nous avons signée ensemble était une exposition à la Villa Noailles.

Audrey

Comme il y a beaucoup de profondeur dans sa peinture, nous avons réalisé une scénographie faite d’une sorte de jardin, avec un support 3D où il y avait des interactions avec la nature, le vivant et des formes qui volaient dans l’espace ! C’est un travail que je trouve assez surréaliste. On va dorénavant travailler sur les volumes, en proposant un univers global, jouant sur les pleins et les vides.

TSF

Quels sont vos projets à venir ?

Julien

Des tapis avec la marque française Pinton. Nous allons commencer avec deux pièces et une tapisserie.

Audrey

Nous allons continuer de développer nos projets et nos voyages avec Julien. On a très envie d’aller au Mexique, probablement pour y faire une résidence ! Parallèlement à tout cela je monte “Aube Collective”, mon collectif de designers, scénographes et photographes.

Au tout début, j’étais plutôt dans l’influence du courant street art. Mais finalement, je suis bien mieux dans un atelier à travailler sur des toiles plutôt que sur des murs

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